Votre Pass Navigo pourrait bondir à 120 euros dès 2024, une nouvelle qui fait grincer des dents

Votre Pass Navigo pourrait bondir à 120 euros dès 2024, une nouvelle qui fait grincer des dents
Votre Pass Navigo pourrait bondir à 120 euros dès 2024, une nouvelle qui fait grincer des dents !-© Getty images

Après une augmentation de 12% cette année, votre Pass Navigo pourrait bondir à 120 euros dès 2024, une nouvelle qui fait grincer des dents !

Votre Pass Navigo pourrait bondir à 120 euros dès 2024 !

« L’État vient de sortir un rapport qui n’est rien d’autre qu’un brûlot. Il propose d’apporter presque aucun financement nouveau à IDFM. La conséquence immédiate d’une telle décision serait un pass Navigo en 2024 à 120 euros », prévient sur son compte Twitter Jacques Baudrier, adjoint à la Ville de Paris et membre du conseil d’Île-de-France Mobilités (IDFM).

L’élu communiste pointe du doigt « la grande responsabilité de Valérie Pécresse dans cette situation catastrophique ».

« Depuis son arrivée à la tête de la Région, elle a selon lui, refusé de demander de l’argent à l’Etat par idéologie, malgré tout un tas de projets à financer. Elle a continué à faire des investissements normaux, en achetant des trains payés à crédit, et elle a fait exploser la dette, qui est passée d’1 milliard en 2015 à 12 milliards cette année« .

« Elle a voulu tout miser sur la mise en concurrence et la baisse des salaires des chauffeurs de bus et des conducteurs de métro. Exploiter les salariés, ça permet de gagner de l’argent, mais pas tant que ça« , Déplore Jacques Baudrier.

« Nous, ajoute-t-il, on estime qu’il faudrait désormais au moins 1,1 milliard d’euros par an de recettes nouvelles de la part de l’Etat pour que le navire ne coule pas. L’État, lui, sous-estime ce besoin à 500 millions, et propose seulement d’apporter 100 ou 200 millions d’euros par an, en faisant reposer le reste notamment sur les usagers », Détaille l’administrateur d’IDFM.

« Ça nous inquiète » !

« Ça nous inquiète« , explique Marc Pélissier, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) Île-de-France. Il appelle d’ailleurs à « éviter de nouvelles fortes augmentations des tarifs ».

« On comprend, ajoute-t-il que les usagers puissent participer avec des hausses des tarifs si elles sont raisonnables, de 2 à 3%, et si ça s’accompagne d’améliorations concrètes sur le réseau ».

Néanmoins, indique-t-il, « Le tarif doit rester attractif(…) Sur les trajets relativement courts, certains peuvent se poser la question de reprendre leur voiture. Et si les prix augmentent trop, on risque de perdre des usagers et donc des recettes, ça serait contre productif.« , craint Marc Pélissier.

Jacques Baudrier, de son côté, exprime ses inquiétudes face à ce qu’il considère comme une « aberration écologique et sociale ».