Avec la chaleur qu’il fait, on est bien tenté de prendre le volant en mode décontracté. En voiture, a-t-on le droit de conduire en sandales ou en tongs ?
Selon une étude de la Prévention routière, beaucoup d’automobilistes relâchent la pression en période de vacances au point de se mettre à contourner la loi ou simplement en danger. A-t-on le droit de conduire une voiture en sandales ou en tongs ?
Peut-on conduire sa voiture avec des tongs ou des sandales ?
« Mauvaise idée » nous rappelle Christophe Ramond, directeur des études de l’association Prévention routière.
« Avec ces chaussures qui ne tiennent pas la cheville, rapporte un article du Parisien, en cas de freinage d’urgence, vous pouvez perdre du temps et donc de précieux mètres. Sans compter qu’on peut juste se prendre les pieds dans les pédales ».
En vérité, il n’y a pas de chaussures réglementaires pour conduire une voiture. Les tongs en soi ne sont pas directement interdites par le Code de la route si l’on tient compte de l’article R 412-6 II.
« Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent« , est-il stipulé.
Qu’est-ce qu’on risque ?
Toutefois, si les forces de l’ordre les considèrent comme étant une source de gêne, alors là, elles peuvent vous verbaliser, avec une amende forfaitaire de 2e classe, fixée à 35€ ( minorée à 22€ si vous payez tout de suite).
Pas de panique, cette petite entorse ne conduit à aucune perte de points.
« En cas d’accident, on pourra considérer que vous aviez transpiré, que vos pieds ont glissé dans vos tongs et que vous êtes responsable », renchérit maître Jean-Baptiste Iosca, spécialiste du droit routier.
Il faut savoir que les choses peuvent être encore plus compliquées si vous avez un accident alors que vous conduisiez en claquettes, sandales ou tongs.
L’assurance peut en effet refuser de vous indemniser si celui-ci peut-être lié au fait de ne pas avoir porté de chaussures fermées.