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Voici pourquoi de nombreux salariés doivent se satisfaire du Smic !

Voici pourquoi de nombreux salariés doivent se satisfaire du Smic !
Voici pourquoi de nombreux salariés doivent se satisfaire du Smic !-© iStock

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance est la rémunération légale la plus basse en France. Bien que son montant soit révisé chaque année, voici pourquoi de nombreux salariés doivent se satisfaire du Smic !

Au cours des deux dernières années, le Smic a connu une augmentation de 10% grâce à sa revalorisation automatique. En revanche, les ouvriers et employés n’ont bénéficié que d’une augmentation moyenne de 6,5% sur la même période, ce qui crée une certaine disproportion. Cette augmentation plus faible pour les travailleurs à bas salaires a permis aux smicards de les « rattraper » en termes de rémunération.

L’avantage de la revalorisation automatique…

En effet, avec le principe de revalorisation automatique, un salarié ayant un salaire équivalent au Smic a vu son salaire augmenter sans avoir à faire la moindre demande auprès de son employeur.

Une analyse comparative de sa fiche de paie actuelle avec celle d’avril 2021 révèle que son salaire net a augmenté de 10 %, passant de 1 230,60 à 1 353,07 euros, primes et heures supplémentaires exclues.

Cependant, les ouvriers et autres travailleurs qualifiés qui gagnent un peu plus que le Smic n’ont pas bénéficié de la même opportunité. Par ailleurs, les rares augmentations consenties par leurs employeurs n’ont pas suffi à compenser l’inflation.

D’après les données de la Dares, leur salaire de base (hors primes et heures supplémentaires) a augmenté en moyenne de 6,5% sur deux ans. En d’autres termes, ceux qui touchaient un salaire légèrement supérieur au Smic il y a deux ans ont vu leur rémunération atteindre un niveau équivalent au salaire minimum aujourd’hui.

L’inquiétante progression de la « smicardisation » des salariés !

Très schématiquement, une telle situation pourrait expliquer le fait que de plus en plus de salariés doivent se contenter seulement du Smic. À en croire aux dernières statistiques en date, leur proportion a augmenté à une vitesse très élevée.

Selon les dernières données de la Dares, au 1er janvier 2021, ces travailleurs représentaient une minorité de seulement 12% des actifs de l’Hexagone.

Toutefois, un an plus tard, leur taux a connu une hausse notable pour atteindre les 14,5%, un niveau qui n’a pas été observé depuis plus d’une décennie et demie.

Cette tendance inédite soulève des interrogations quant aux mesures gouvernementales prises pour lutter contre la précarité de l’emploi.