Voici comment réagir en cas de piqûre de méduse, attention ne faites surtout pas pipi dessus ! Décryptage.
« Le problème, avec les méduses, c’est que souvent on ne les voit pas dans l’eau » !
Ne laissez pas les bobos de l’été gâcher vos vacances, ilestencoretemps.fr vous propose les bonnes pratiques à adopter en cas de piqûres de méduse.
Les plus malchanceux des juillettistes et aoûtiens adeptes des plages et des baignades dans les eaux salées peuvent rencontrer des méduses qui pourraient vite gâcher les réjouissances.
« Il existe plus de 1.500 espèces, et certaines sont plus virulentes et venimeuses que d’autres. D’ailleurs, les plus méchantes sont souvent les petites », explique à 20 Minutes le Dr Catherine Oliveres-Ghouti.
« Le problème, avec les méduses, poursuit la dermatologue, c’est que comme elles sont transparentes, souvent on ne les voit pas dans l’eau, et on peut en toucher malencontreusement durant sa baignade ».
Certaines personnes, lorsqu’elles sont victimes de piqûres de ces créatures gélatineuses, ont tendance à se précipiter pour uriner sur la zone affectée, tandis que d’autres essaient de soulager la douleur en rinçant la piqûre à l’eau claire. Sauf que… Ce ne sont pas les bons gestes à avoir.
Voici comment réagir en cas de piqûre de méduse, ne faites surtout pas pipi dessus !
« On garde son calme et on ne touche surtout pas l’endroit de la piqûre : quand les tentacules de la méduse touchent la peau, les nématocystes qu’elles renferment, des sortes de petites vésicules contenant le venin urticant, vont s’accrocher à la peau », explique le Dr Catherine Oliveres-Ghouti.
« Si on frotte avec ses mains, on va faire éclater les nématocystes encore fermés, au risque d’étendre la piqûre, de décupler la douleur et de la diffuser au niveau de la main », prévient-elle.
« S’il est indiqué qu’elles sont présentes en nombre, recommande la spécialiste, mieux vaut éviter de se baigner considérant le risque – bien que rare – de malaise, donc de noyade. C’est ce qui est arrivé à une patiente, piquée à l’étranger par une méduse très venimeuse qui lui a fait perdre connaissance dans l’eau. Elle a heureusement été sauvée par un baigneur qui l’a vue sombrer et l’a réanimée », raconte-t-elle.
« Il ne faut surtout pas la rincer à l’eau douce : les vésicules encore accrochées à la peau éclateraient et libéreraient leur venin. De la même manière, ajoute le Dr Oliveres-Ghouti, il ne faut pas sucer la piqûre en vue d’aspirer le venin ! ».
« Il n’est pas recommandé d’uriner sur la piqûre, avertit-elle. La plaie risquerait de s’infecter ».
« Mettez du sable sur la piqûre » !
« Si on est sur une plage surveillée, conseille la dermatologue, on peut se rendre au poste de secours. Dans tous les cas, on se rince sans frotter à l’eau de mer. Ensuite, si on voit que des tentacules sont restés collés à la peau, on les retire délicatement avec une pince à épiler, pas à mains nues. »
« Puis on met du sable sur la piqûre pour piéger les débris de méduse, que l’on le retire en raclant doucement avec un carton rigide. Ensuite, au besoin, on peut tremper la plaie quelques minutes dans de l’eau salée chaude (une quarantaine de degrés, pas plus) pour inactiver le venin et calmer la douleur. »
« Et si on a très mal, conclut le Dr Catherine Oliveres-Ghouti, on peut aussi appliquer une crème à base de cortisone pour soulager rapidement la douleur ».