Scandale : une boulangerie a été condamnée à une amende record de 50 millions pour une hausse abusive du prix du pain. L’équipe d’Il Est Encore Temps vous fait le point sur la question.
Une boulangerie condamnée à une amende de 50 millions pour une hausse abusive du prix du pain.
Il s’agit selon Le Bureau de la concurrence, de « l’amende la plus sévère imposée » par la justice dans une affaire de fixation des prix. Pour cela, cette boulangerie sera condamnée à payer une amende de 50 millions de dollars.
« Fixer le prix du pain constitue une grave infraction pénale. La poursuite de notre enquête demeure l’une de nos priorités absolues. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour poursuivre en justice les personnes qui s’adonnent à la fixation des prix », réagit le commissaire de la concurrence, Matthew Boswell.
Comme rapporté par La Presse, La Boulangerie Canada Bread (connue pour ses marques Bon Matin, POM, Vachon et Villaggio) a tout récemment reconnu « avoir conclu un accord avec son concurrent Weston » pour avoir « augmenter le prix du pain frais commercial vendu en gros ».
A savoir le « pain tranché et emballé, comme les pains à sandwich, à hot dog et les petits pains ».
D’après les informations rapportées, en 2007 et en 2010-2011, « L’ancien patron de Canada Bread , Richard Lan, a pris contact avec un ou plusieurs cadres supérieurs de Weston afin de parvenir aux arrangements ». Des accords ayant conduit à une hausse des prix en 2007 et en 2011.
Au moment des faits, Canada Bread était cotée à la Bourse de Toronto, avec 90 % de ses actions contrôlées par Aliments Maple Leaf.
En 2014, l’entreprise mexicaine Grupo Bimbo a acquis Canada Bread dans le cadre d’une transaction à 1,8 milliard de dollars. Il dit n’avoir « pris connaissance du stratagème de manipulation du prix du pain qu’en 2017″.
Manipulation des prix dans l’industrie de la boulangerie : une enquête révèle une coordination sur 14 ans
En 2017, Weston et Loblaw avaient révélé avoir bénéficié d’une « immunité contre des poursuites pénales » en contrepartie de leur pleine collaboration avec le Bureau de la concurrence.
Cette enquête mettait en lumière une manipulation qui consistait à coordonner les prix de détail et de gros de « certains produits de boulangerie emballés sur une période de 14 ans, allant de la fin de 2001 à mars 2015″.
En réponse à cette affaire, Loblaw propose à sa clientèle une carte-cadeau de 25 $ pouvant être utilisée dans ses supermarchés à travers le pays. Il avait également été signalé que les employés impliqués dans l’accord de Weston et Loblaw avaient été licenciés.