En France, de plus en plus de gens optent pour la conservation d’argent liquide à domicile. Une pratique qui demeure légale mais qui est toutefois encadrée par une limite de montant à ne pas dépasser. Et le non respect de cette restriction peut se traduire par une lourde sanction.
En effet, un homme gardait 400 000€ à son domicile, la justice a saisi l’argent et l’a condamné sévèrement. Voici les faits.
Découvrez comment la police a retrouvé les 400 000€ cachés dans une mallette et des caisses métalliques…
Tout a commencé par une simple commande de parmesan et de compote. Les faits se sont produits au Monoprix de Compiègne, au début de l’année 2022, lorsque le gérant du magasin a remarqué les achats réguliers d’un homme d’environ soixante ans, réglés en espèces avec des billets de 100 euros.
Alertée par le gérant en personne, la police a ouvert une enquête qui a abouti à une perquisition au domicile du suspect.
Arrivée sur place, les forces de l’ordre ont donc retrouvé deux caisses métalliques contenant des enveloppes remplies d’un total de 90 000 euros en liquide, ainsi qu’une mallette contenant près de 300 000 euros en liquide.
La justice frappe fort : l’homme est accusé de blanchiment d’argent !
Cependant, les enquêteurs n’ont trouvé aucun document justifiant l’origine de ces sommes d’argent. Accusé immédiatement de « blanchiment aggravé« , cet homme a comparu devant le tribunal correctionnel le mardi 28 mars 2023 dernier.
À la barre, le prévenu a tenté de se justifier en expliquant que la mallette contenant l’argent appartenait à ses parents. Ces derniers lui auraient demandé de garder leur argent à la maison par crainte des cambriolages, car ils vivaient à une époque où l’on ne faisait pas confiance aux banques.
Le principal intéressé a également déclaré que les sommes d’argent trouvées dans les caissettes métalliques provenaient de dons, de cadeaux et de remboursements pour des achats qu’il faisait pour ses parents.
Trois ans d’emprisonnement… Une peine disproportionnée, selon la défense !
Fils d’une simple infirmière scolaire et d’un chef d’entreprise, le juge n’était pas convaincu que ces 400 000 euros provenaient uniquement de leur travail.
« Rien n’était calculé ni programmé…« , tentait de se justifier encore le prévenu. « Je crois qu’on ne devrait pas accepter les cadeaux de ses parents « , ajoutait-il à la fin de son audience.
Le procureur demande une condamnation à trois ans de prison avec sursis. L’avocat de la défense juge cette peine inappropriée, soulignant que son client n’a jamais eu un train de vie extravagant.
Si la peine est réduite à deux ans de prison avec sursis, le tribunal ordonne la saisie des sommes découvertes chez le prévenu ainsi que des dépôts effectués sur ses comptes. Le prévenu a une période de dix jours pour faire appel de la décision.