Comme l’a indiqué Tony Martino, scientifique de l’ICESat-2 au Goddard Space Flight Center de la NASA dans le Maryland, « c’est la première fois que son équipe a vu des images des lasers à l’œuvre en orbite ».
Sans le savoir, ce chasseur de météores capture par accident des lasers qui sont entrain d’être dirigés vers la Terre. C’est ce 14 avril dernier que la NASA vient de dévoiler officiellement cette histoire. Voici plus de détails.
Un chasseur de météores capture par accident des lasers dirigés vers la Terre
Dans l’espoir de filmer des météores, le conservateur de musée Daichi Fujii a équipé des caméras à détection de mouvement près du Mont Fuji.
Mais ce soir-là, il a plutôt aperçu des traînées lumineuses vertes traversant le ciel nuageux. Ce qui évidemment était loin d’être une simple pluie d’étoiles filantes.
Surpris par cette découverte, Daichi Fujii a observé de plus près les images. Ce qui a permis de voir qu’elles étaient « en synchronisation avec un petit point vert. »
En scrutant les données orbitales, le conservateur de musée a fini par comprendre et par identifier de quoi il s’agissait vraiment. En effet, ce n’était nul autre que le satellite Ice, Cloud and Land Elevation Satellite 2 (ICESat-2) de la NASA.
Sa découverte a suscité l’intérêt de l’agence gouvernementale américaine chargée du programme spatial civil, de la recherche aéronautique et de l’exploration de l’espace, après que le conservateur a partagé ses résultats sur les réseaux sociaux.
« Au bon endroit, au moment opportun et dans les bonnes conditions atmosphériques » !
Selon Tony Martino, ces images capturées par Daichi Fujii représentent la « première fois que l’équipe du satellite a pu observer les lasers LIDAR en action depuis l’orbite terrestre ».
Le satellite souligne-t-il, « envoie six faisceaux de lumière vers la Terre à une fréquence de 10 000 fois par seconde ». Il détermine avec précision le temps nécessaire pour que « les photons individuels mettent à rebondir sur la surface et à revenir au satellite. »
Pour voir les lasers du satellite, il importe « d’être au bon endroit, au moment opportun et dans les bonnes conditions atmosphériques. »
Au passage de l’ICESat-2 au-dessus de la ville de Fuji (Japon), deux couches de nuages fines ont permis de capturer les lasers grâce aux caméras de Fujii. Il faut savoir que le laser n’est pas dangereux pour les humains.