38% des Grenoblois seront concernés par cette initiative, taux d’habitants propriétaires selon la mairie écologiste.
25% de hausse pour la taxe foncière à Grenoble, cet argent servira au financement du « bouclier social et climatique » d’Eric Piolle.
En effet, les musées municipaux vont à partir de l’été prochain, devenir gratuits. Cela correspond à 750 000 euros de manque à gagner annuel pour la municipalité qui a décidé de laisser l’accès payant aux expositions temporaires des musées de Grenoble, Stendhal et le Muséum.
Taxe foncière : une hausse de 25% à Grenoble pour le « bouclier social et climatique »
Cette hausse annoncée ce vendredi 27 janvier par la ville de Grenoble doit être examinée ce lundi en conseil municipal et viendra s’ajouter à une augmentation de 7% des bases décidée nationalement.
Son objectif est de pouvoir lever 44 millions d’euros dont la moitié servira à « faire face à l’inflation, au coût de l’énergie, ou encore à la hausse du point d’indice des agent-es ».
L’autre moitié, indique le communiqué de la municipalité écologiste, va être versée dans un plan d’investissement existant dédié aux transitions (12 millions d’euros), au renforcement du service public ainsi qu’à la mise en place d’un bouclier social et climatique (11 millions d’euros).
Les autres promesses de la Ville.
Ce bouclier « concernera les trois premiers postes de dépense des Grenoblois-es, qui sont aussi les trois leviers principaux d’émission de gaz à effet de serre : le logement et l’énergie, les mobilités et espaces publics, ainsi que l’alimentation », est-il expliqué.
La Ville prévoit également une tarification sociale renforcée dans les cantines (soit une diminution du coût de la cantine scolaire pour 65% des familles grenobloises, NDLR) et souhaite aller vers la gratuité totale des fournitures scolaires.
Selon le groupe d’opposition municipale Nasa (Nouvel Air, socialistes et apparentés), cette hausse risque fort probablement de « fragiliser de nombreux Grenoblois à faibles ressources, les retraités avec des pensions modestes, mais aussi ceux de la classe moyenne ».
« C’est plus 32% sur la feuille des Grenoblois au moment où la ville s’endette comme elle ne s’est jamais endettée », précise auprès de l’AFP le conseiller municipal d’opposition Alain Carignon, qui a appelé les Grenoblois à manifester lundi contre la mesure.
La ville n’avait assurément pas augmenté son taux d’imposition sur le foncier bâti depuis 2009. En 2021, ce taux s’élévait à 54,72%, soit le quatrième le plus élevé en France derrière Angers, Amiens et Poitiers, comme dévoilé par les données de l’observatoire UNPI des taxes foncières.