On vous fait le point sur cette mauvaise et bonne nouvelle concernant les taux d’usures des crédits immobiliers ce mois de mars.
Le taux immobilier continue sa remontée, une « zone de turbulences jusqu’en mai-juin », prévient une experte. Plus de détails dans les prochaines lignes de notre article.
Crédit et taux immobilier : cette bonne et mauvaise nouvelle pour ce mois de mars 2023
« Les taux de crédit atteignent en moyenne en mars 2,8% sur 15 ans, 3% sur 20 ans et 3,2% sur 25 ans, mais plusieurs banques affichent désormais des taux supérieurs à 3% sur toutes les durées, pouvant même aller jusqu’à 3,75% sur 25 ans au maximum », Précise le courtier Vousfinancer dans son baromètre mensuel.
Alors que le taux d’usure a été relevé à 4% ce mercredi 1er mars pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus, « les banques continuent de relever leurs taux mais, souligne Maël Bernier, elles tentent également d’amortir les hausses, elles ne suivent pas la remontée du taux d’usure », analyse la directrice de la communication pour le courtier Meilleurtaux.
« Ce qui est très inquiétant, détaille-t-elle, c’est l’OAT 10 ans qui explose » ( comprendre par OAT : titres d’emprunt de l’Etat français qui sert de référence aux banques pour fixer les taux d’intérêts qu’elles accordent, NDLR).
« Il est à 3,21% au 1er mars, normalement ça devrait signifier des taux de crédit à 4%, poursuit Maël Bernier. Donc on voit bien que les banques essaient de ne pas remonter trop, puisqu’on on est actuellement à 2,90% sur 20 ans et entre 3% et 3,20% sur 25 ans. », Développe-t-elle.
Taux immobilier : « On est encore dans une zone de turbulences jusqu’en mai-juin » !
« Un couple avec 4 200€ de revenus pouvait emprunter 300 000€ à 1% sur 20 ans en 2021, contre 248 000€ actuellement à 3% sur 20 ans, soit 52 000 euros de moins. », Illustre Vousfinancer la baisse de la capacité d’emprunt qui atteint 20% en seulement un an et demi.
« Il faut bien dire que sans révision mensuelle du taux d’usure comme c’est le cas actuellement, la situation serait encore plus compliquée », Prévient Maël Bernier.
« Aujourd’hui, certains emprunteurs renoncent à leur projet à cause de la hausse des taux, mais le taux d’usure ne bloque plus, on a des dossiers qui passent. Mais certaines banques attendent encore de pouvoir prêter au juste prix avant de revenir sur le marché« , explique Maël Bernier avant de conclure « On est encore dans une zone de turbulences jusqu’en mai-juin ».