Avec des taux d’intérêt à 3,32%, qu’est-ce que cela signifie réellement pour les classes moyennes ? Est-ce la fin du crédit immobilier ?
D’après la Banque de France, le volume des nouveaux prêts immobiliers accordés aux particuliers a chuté de près de moitié en un an.
« En juillet, nous rapporte Les Echos, la production de crédit a encore reculé pour tomber à 12 milliards d’euros, soit une chute de près de 45 % par rapport à la même période l’an dernier, révèle les données publiées par la Banque de France puisqu’en juillet 2022, le montant total des nouveaux crédits à l’habitat destinés aux particuliers atteignait 21,8 milliards d’euros.
En France, l’encours global des prêts immobiliers contractés par les ménages s’élévait à 1 294 milliards d’euros en juillet, comparé à 1 258 milliards il y a un an. Cela correspond ainsi à une croissance de 2,7 %, soit le taux de croissance le plus bas en huit ans.
En dépit de ce ralentissement, la Banque de France mentionne cependant un rythme qui reste « plus de trois fois supérieur à la moyenne dans la zone euro », actuellement à + 0,8 %.
C’est aussi mieux qu’en Allemagne à +2,4 % et en Italie à +1,1 %, mais moins bien qu’en Espagne, où ça baisse de 3,3 %.
Taux d’intérêt à 3,32% : bientôt les classes moyennes ne pourront-ils plus accéder à la propriété ?
« Le mouvement, peut-on y lire, est inverse à celui des taux d’intérêt, qui ont atteint en moyenne 3,32 % (hors frais et assurances) au mois d’août ».
Pour rappel, les taux s’élévaient à 3,17 % en juillet et 3,05 % en juin. En janvier dernier, il était encore à 2,2 % contre 1,45 %, un an plus tôt.
Le taux d’intérêt « effectif global » des nouveaux prêts immobiliers, incluant frais et assurances, s’est établi à 3,74 % en juillet. Selon toujours la Banque de France, ce taux est plus bas que dans les autres grands pays d’Europe.
Par exemple, en Espagne, il est de 3,96 %, en Allemagne de 4,08 %, et en Italie de 4,58 %.
Bref, comme souligné dans ls colonnes du Point, les crédits immobiliers se font « plus rares et plus chers ». Les classes moyennes auront de plus en plus de mal à y accéder si l’on avance dans ce sens.