Surveillée à distance sans le savoir, elle a été licenciée après 18 ans de service : l’entreprise savait en effet exactement combien de temps elle passait derrière son ordinateur. On vous raconte tout dans les lignes qui suivent…
Surveillée à distance, elle a été licenciée après 18 ans de service : l’entreprise savait exactement combien de temps elle passait derrière son ordinateur.
L’histoire s’est déroulée en Australie. C’est celle d’une certaine Suzie Cheikho qui travaillait en télétravail depuis son domicile pour le compte d’une compagnie d’assurance.
Malheureusement pour elle, selon le New York Post, ses employeurs ont espionné son ordinateur grâce à la technologie « keystroke « ( comprendre frappes au clavier).
Grâce à ce dispositif, ils étaient en mesure de suivre à distance le nombre de frappes sur le clavier ou de mouvements de souris effectués par Suzie Cheikho. Voilà qui leur a permis d’évaluer ses réelles performances.
Non seulement avait-elle manqué plusieurs délais ainsi que plusieurs réunions, mais elle était également injoignable et n’accomplissait pas certaines tâches qui lui étaient assignées.
Si elle n’a pas hésité à contester la décision, Suzie Cheikho ne pouvait pas réfuter les chiffres qui lui avaient été présentés.
Un rapport de son activité en télétravail sur une période de 49 jours entre octobre et décembre 2022 a été produit. Selon ce document, l’employée n’avait pas effectué une journée complète de travail pendant 44 des 49 jours.
Elle avait par ailleurs, commencé sa journée en retard lors de 47 de ces journées, et l’avait terminée plus tôt à 29 reprises. De plus, elle s’est abstenue de travailler pendant 4 jours consécutifs.
Selon toujours la technologie keystroke, aucune activité de clavier n’a pu être enregistrée lors de ses jours de télétravail totalisant 117 heures en octobre, 143 heures en novembre et 60 heures en décembre.
De plus, le logiciel de surveillance a mis en évidence une moyenne de seulement 54 frappes clavier par heure durant toute la période sous observation. Ce qui est bien en deçà des normes.
Suzie Cheiko conteste un licenciement abusif
Bien qu’elle ait tenté d’expliquer que certaines de ses journées sont naturellement moins chargées, ses explications n’ont pas convaincu. En fin de compte, son recours pour contester un licenciement abusif a été rejetée.
Suzie Cheiko affirme qu’IAG avait délibérément tout planifié « pour la mettre en porte-à-faux ». Elle ajoute avoir « été agressée en raison de ses problèmes de santé mentale ».