Contactés par franceinfo dans le cadre de son enquête, les médecins se disent dépassé par les événements. C’est pour eux, une véritable « catastrophe » !
Sur Snapchat, on peut aujourd’hui « acheter de faux arrêts de travail avec le nom de vrais médecins » ! L’équipe rédactionnelle d‘Il Est Encore Temps vous fait le point.
Sur Snapchat, on peut « acheter de faux arrêts de travail avec le nom de vrais médecins » pour 15€ !
« Je suis tombée des nues« , confie ce médecin généraliste installé en région parisienne, auprès de franceinfo. En septembre 2022, le praticien reçoit de nombreux coups de fil d’employeurs, de mutuelles mais aussi, de caisses d’assurance-maladie.
Ces derniers lui demandent de confirmer l’authenticité de près d’une soixantaine d’arrêts de travail établis à son nom, pour des personnes habitant « dans toute la France » (Lille, Marseille, Lyon, etc.) » soi-disant en provenance de son cabinet.
Mais en réalité, son identité a été usurpée. En menant sa petite enquête, le praticien a découvert « que sur les réseaux sociaux, il est possible d’acheter de faux arrêts de travail avec le nom de vrais médecins. »
Les faussaires témoigne-t-il, propose des arrêts maladie « signés et tamponnés par un vrai médecin », avec des « dates au choix sous 15 minutes ».
Ils proposent de vous le remettre en main propre ou de l’envoyer par mail pour le prix respectif de 15 à 30€ selon le mode d’envoi.
Il suffit selon le médecin de taper « arrêt maladie » dans le moteur de recherche de Snapchat pour voir pleins (pleins) de comptes douteux. Et tomber sur des « stories » faisant la promotion de faux arrêts maladie. Le tout se fait évidemment à l’insu des acheteurs.
« C’est une horreur. J’en ai eu une quantité industrielle » !
Jointe par téléphone, la médecin généraliste dont le nom figure sur la feuille de soins se lamente :
« C’est une horreur« , se lamente une praticienne dont le nom figure sur la feuille de soins reçu par franceinfo dans le cadre de son enquête dans laquelle le média se faisait passer pour un client potentiel.
« J’en ai eu une quantité industrielle. Plus les gens qui viennent au cabinet, pensant que c’est moi qui ai fait l’arrêt. Ils n’ont rien compris, ils pensent que c’est de la télémédecine. », poursuit la médecin généraliste jointe par téléphone.