Supermarché : y-a-t-il un risque imminent de pénurie avant l’été ? Découvrez la réponse des experts en la matière. On vous fait le point.
Crise sanitaire, grippe aviaire, guerre en Ukraine,… Les évènements récents laissent tout de même planer l’éventualité d’une pénurie alimentaire, notamment dans les grandes surfaces. Supermarché : y-a-t-il un risque imminent de pénurie avant l’été ?
« L’Ukraine produit beaucoup d’engrais, elle fournit 30 à 40 % du marché européen de certains maïs. Ça, ça va manquer » !
Si les autorités se veulent rassurantes sur l’absence de risque de pénurie en France, les clients des supermarchés craignent toutefois des ruptures de stocks.
Rappelons que, l’Ukraine et la Russie à elles seules, représentent 80% des exportations d’huile de tournesol dans le monde, tel qu’indiqué dans le site Pleine vie.
« L’Ukraine produit beaucoup d’engrais, elle fournit 30 à 40 % du marché européen de certains maïs. Ça, ça va manquer », nous a déjà prévenu Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique de l’enseigne éponyme, sur BFMTV, dimanche 3 avril dernier.
Voilà de quoi mettre toute l’agriculture et le bétail français en difficulté. Force est de constater que la guerre en Ukraine commence à se répercuter dans nos rayons. Pas étonnant que certains consommateurs se mettent à faire des provisions.
Pour éviter les ruptures de stocks, certains supermarchés comme c’est le cas en Belgique, ont mis en place des systèmes de rationnement sur certains produits.
METRO, le grossiste alimentaire qui fournit les professionnels de la restauration en a fait de même. « L’achat d’huile de tournesol est limité à 50 litres par jour. Un rationnement qui concerne également la mayonnaise », indique toujours Pleine vie.
Dans certains magasins de Lidl, les achats de bouteilles d’huile sont également rationnés.
La France se dirige-t-elle vers une pénurie de certains produits ? Faut-il craindre une pénurie d’ici cet été ? Si certains produits manquent en rayons, ce n’est pas à cause de la guerre, mais des consommateurs.
« En France, aujourd’hui, il n’y a pas de pénurie pour la consommation courante et il n’y en aura pas jusqu’à l’été. Des pâtes, il y en a. Pour l’huile de tournesol, nos stocks vont jusqu’à juin », rappelait encore Michel-Edouard Leclerc.
« Des consommateurs commencent à surstocker, ce sont eux qui provoquent le non-réassortiment des rayons », rajoute-t-il.
Une chose est sûre, cette crise en Ukraine va conduire à une hausse des prix de certains produits. L’inflation pourrait même, selon le professionnel, atteindre 6% d’ici cet été.
« Tous les produits issus de la volaille risquent d’être de plus en plus difficiles à trouver et/ou de voir leurs prix s’envoler ».
Au-delà de la guerre en Ukraine, une autre grande crise inquiète actuellement les grandes enseignes et les producteurs : c’est la grippe aviaire.
Cela fait des semaines que la France fait face à l’épisode d’Influenza aviaire le plus grave de son histoire. Plus de 15 millions de volailles, révèlent 20 minutes, ont dû être abattues depuis le mois de novembre 2021.
« Tous les produits issus de la volaille risquent d’être de plus en plus difficiles à trouver et/ou de voir leurs prix s’envoler ».