in ,

Supermarché : Ne faut-il pas faire des stocks de pâtes, beurre, huile… Dès maintenant ?

Supermarché : Ne faut-il pas faire des stocks de pâtes beurre huile… Dès maintenant ?
© iStock

Supermarché : Ne faut-il pas faire des stocks de pâtes, beurre, huile… Dès maintenant ? Une pénurie en vue ? Les détails.

Outre l’augmentation des prix de l’énergie, le conflit russo-ukrainien ne va-t-il pas aussi finir par engendrer la hausse des prix des courses ? Le cours des matières premières agricoles est sur le point de flamber. Cela est-elle les prémices d’une pénurie ? Supermarché : Ne faut-il pas faire des stocks de pâtes, beurre, huile, farine, … Dès maintenant ?

« Nous avions tablé sur une augmentation de 3 % en moyenne des produits de grande consommation à partir d’avril, avec une hausse plus forte sur l’alimentaire.« 

L’Ukraine et la Russie étant d’incontournables producteurs mondiaux de blé, de maïs, de tournesol et d’engrais… Le conflit actuel qui oppose les deux pays pourrait rapidement avoir une forte incidence sur le prix des produits alimentaires en Europe, et par conséquent en France

Étant un grand pays agricole, sachez qu’aucune pénurie alimentaire n’est à craindre dans l’Hexagone. Cela n’empêche pas qu’une flambée des prix est bien à l’ordre du jour. Ce fut d’ailleurs déjà le cas avant même le début de la guerre en Ukraine.

« Les négociations annuelles commerciales viennent de se terminer », précise Emily Mayer, en charge de ce domaine à l’institut IRI », auprès du Parisien.

« Avant même que le conflit ne démarre en Ukraine, nous avions tablé sur une augmentation de 3 % en moyenne des produits de grande consommation à partir d’avril, avec une hausse plus forte sur l’alimentaire.« , poursuit l’experte.

« Les engrais azotés ont augmenté de +138 % en 2021, le carburant agricole de +55 %, l’énergie de +30 %, l’alimentation animale de +20 %, le blé vient de dépasser le cours de 345 euros la tonne, un record jamais atteint« , analyse Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

De ce fait, rajoute-t-elle, « Il va falloir que l’effort soit partagé. Que le citoyen accepte de soutenir les agriculteurs en payant quelques centimes de plus. »

« Les boulangeries ont du stock de farine. L’augmentation ne se verra pas tout de suite en boutique. Mais c’est une question de semaines »

« Un foyer de quatre personnes dépense en moyenne 549 euros par mois pour se nourrir, estime-t-elle. Rien que l’inflation, cela rajoute +5,39 euros. Là, avec la crise ukrainienne, il faudra 10 à 12 euros de plus par mois. Mais il faut absolument passer ces hausses pour tenir. »

« Les boulangeries ont du stock de farine. L’augmentation ne se verra pas tout de suite en boutique. Mais c’est une question de semaines », tenait également à prévenir Paul Boivin, délégué général de la Fédération des entreprises de boulangerie, regroupant 140 sites industriels ainsi que 1 500 magasins.

S’il n’y a pas besoin urgent de faire des stocks, les Français doivent modifier leur manière de consommer en privilégiant plutôt des produits alternatifs.