Depuis une semaine, rapporte un article du Parisien, l’Urssaf est en alerte rouge en matière de sécurité.
En effet, l’Urssaf a tout récemment mis le doigt sur une vaste arnaque à l’avance immédiate de crédit d’impôt pour services à la personne.
Services à la personne : l’Urssaf a mis le doigt sur cette vaste arnaque à l’avance immédiate de crédit d’impôt
Cinq sociétés de services à la personne sont effectivement soupçonnées d’avoir émis 1 200 fausses factures pour bénéficier de l’avantage fiscal de l’avance de crédit d’impôt.
L’opérateur ne souhaite toutefois communiquer ni leurs identités ni leurs secteurs d’activité, souligne Le Parisien. Le préjudice est estimé à 3 millions d’euros.
Ce service proposé par l’Urssaf en collaboration avec la direction générale des finances publiques permet aux foyers éligibles de bénéficier immédiatement du crédit d’impôt.
Grâce à cette avance, le crédit est déduit des montants dus, permettant ainsi au particulier de ne régler que 50 % des sommes à payer.
Le gouvernement a depuis janvier 2022, « permis à 7 500 entreprises de services à la personne de faire bénéficier immédiatement leurs clients du crédit d’impôt, sans devoir attendre les versements de l’État ».
Si les factures en question semblent négligeables comparées aux 200 000 factures traitées chaque mois par l’Urssaf, elles totalisent tout de même « 1 200 factures pour des services inexistants. »
Ce qui est déjà l’équivalent de « 10% des montants versés tous les mois en avance immédiate de crédit d’impôt. »
Une enquête est en cours…
« Nous avons contacté un usager concerné par le prélèvement par téléphone et la discussion a permis de déceler des anomalies. Dans la foulée, le travail de vigilance habituel s’est accru et nous a permis de circonscrire la situation rapidement » , révèle une source auprès du Parisien.
Après que l’Urssaf ait porté plainte, une enquête a été ouverte pour déterminer si les clients de ces sociétés ont pu être complices ou s’ils en sont les victimes.
Cette seconde hypothèse reste plausible puisque les escrocs auraient bien pu utilisé des données bancaires piratées vendues sur le darknet, pour dresser des factures à des noms de personnes dont les informations ont été volées.