Selon la secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse, Sarah El Haïry, « A aucun moment, le président de la République n’a exprimé l’idée que ce soit obligatoire » ! Vrai ou faux ?
Emmanuel Macron et le service national universel, la polémique est relancée : le chef de l’Etat aurait-il voulu rendre le SNU obligatoire ? L’équipe rédactionnelle d‘Il Est Encore Temps vous fait le point sur la question.
Service national universel : Emmanuel Macron aurait-il voulu le rendre obligatoire ?
«Ce qui me gêne particulièrement avec le SNU, c’est que vous n’assumez pas que ce soit un service militaire. Pourtant, quand Emmanuel Macron a voulu le rendre obligatoire – et il a reculé à cause des contestations sociales –, ce projet rentrait dans la loi de programmation militaire, donc ça rentre dans la stratégie militaire française», avançait dimanche dernier, le militant des Jeunes écologistes, Noé Petit, sur France 3 Centre-Val-de-Loire.
Des propos qui semblent avoir visiblement agacer la secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse, Sarah El Haïry. «Vous vous opposez à un fantasme», lui rétorquait-elle avant d’assurer que ça n’a jamais été le cas.
Cependant, cela peut sembler étonnant étant donné que lors de la campagne électorale de 2017, le mari de Brigitte Macron avait promis la mise en place d’un «service national de durée courte, obligatoire et universel».
Info ou intox ?
Certes, le service national universel est toujours en phase d’expérimentation ainsi que l’inscription sur la base du volontariat… Tout cela était à l’origine prévu pour être provisoire.
Si aucun changement n’a eu lieu, c’est notamment en raison des difficultés à mettre en place un tel dispositif, comme l’a rapporté La Libération, et comme cela a été révélé un rapport sénatorial rendu début mars.
Il n’est pas nécessaire d’aller chercher très loin, indiquent nos confrères. En effet, sur le site du SNU, avant que le gouvernement ne modifie discrètement la page (lundi 1er mai 2023, NDLR), il était mentionné que « le séjour de cohésion (phase 1) et la réalisation d’une mission d’intérêt général (phase 2) prévus dans le cadre du SNU ont vocation à devenir obligatoires pour l’ensemble d’une classe d’âge. Mais, en attendant, ces deux premières phases s’effectuent sur la base du volontariat ».