Voici les 5 départements les plus exposés aux risques de fissures en raison de la sécheresse. Votre maison est-elle concernée ? Plus de détails dans les lignes qui suivent…
« Ma maison ne vaut plus rien » !
La sécheresse provoque des conséquences étendues. Plusieurs habitants en subissent particulièrement les effets depuis plusieurs années. C’est le cas par exemple de Mohamed Benyahia, qui réside à Neuville-sur-Sarthe (à quelques minutes du Mans).
« Un tiers de mon salaire part chaque mois dans le remboursement de mon crédit alors que ma maison ne vaut plus rien », déplore-t-il auprès du Parisien.
« Je ne peux même pas me dire que je vais rebondir ailleurs, je suis englué ici… », poursuit celui qui a déboursé 180 000€ en 2004 pour construire la maison de ses rêves.
Cela fait maintenant cinq ans que Mohamed Benyahia se bat pour faire réparer les fissures qui ont envahi sa maison de 150 m2.
Effectivement, plusieurs maisons individuelles sont confrontées à un risque accru de fissures, notamment dans l’Est parisien. La cause en est la composition du sol, principalement constitué d’argile, explique le quotidien francilien.
Ce sol, fragilisé par les épisodes de sécheresse et les intempéries violentes, subit régulièrement des cycles de gonflement et de retrait. Cela conduit au phénomène de « retrait-gonflement des argiles (RGA) » (comprendre fissures, NDLR), « lézardes et autres craquelures sur les murs des maisons aux fondations peu profondes », relaie Capital.
Sécheresse : 5 départements les plus exposés aux risques de fissures
Selon l’Institut Paris Région, plus de 75% des sols en Île-de-France sont affectés par ce phénomène naturel, tandis que ce chiffre s’élève à 48% dans le reste de la France.
Cela concerne environ 1,15 million de maisons en Île-de-France. Parmi celles-ci, environ 350 000 sont encore plus vulnérables car elles sont construites de plain-pied.
Dans certaines communes comme c’est le cas du Pré-Saint-Gervais (93) ou du Raincy (93), le sol est tellement instable que le risque “fort” est de 100%.
“Ces résultats se basent sur les données du Bureau de recherches géologiques et minières, de l’Institut national de l’information géographique et forestière et de beaucoup d’autres structures accessibles sur l’artificialisation des sols, la structure, la mitoyenneté des maisons les plus à risques de développer un RGA en raison de leurs fondations peu profondes”, explique au Parisien, Marc Stéfanon, responsable des produits climatiques et environnementaux chez namR.
La commune de Boussy-Saint-Antoine (91) présente un risque « fort » d’environ 95,5% de RGA. De même, à Fontenay-sous-Bois (94) et à Rosny-sous-Bois (93), le risque est évalué à environ 94,7% selon namR.
En tout, 5 départements présentent les pourcentages les plus élevés de maisons susceptibles d’être touchées par des fissures. A savoir le Lot-et-Garonne (53%), la Haute-Garonne (54%), les Alpes-de-Haute-Provence (54%), les Bouches-du-Rhône (62%) ainsi que le Gers (87%).