On connaît enfin la liste de toutes les activités obligatoires pour continuer à toucher le revenu de solidarité active.
« On a des députés qui stigmatisent les plus pauvres », critique la secrétaire générale de la CGT
Les conditions d’octroi se durcissent. Pour que les bénéficiaires puissent continuer à percevoir le versement mensuel du RSA, minimum 607,75€, il leur faut retrouver un travail, depuis le vote par l’Assemblée nationale de la nouvelle loi « Plein-emploi » encadrant la réglementation de l’octroi du revenu de solidarité active.
Les allocataires concernés, soit les quelque 1,8 millions de personnes, devront cumuler 15 heures d’activités hebdomadaires.
« On va leur mettre [aux bénéficiaires du RSA] des contraintes supplémentaires qui vont les empêcher de construire leur projet professionnel, d’organiser leur survie aussi, parce que quand on a 600 euros par mois, on ne vit pas et donc on est obligé de multiplier la bricole pour réussir à boucler ses fins de mois », affirmait ce 4 octobre 2023 sur franceinfo, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.
RSA : voici les activités obligatoires pour continuer à percevoir cette aide
La liste de ces activités a été inscrite dans la législation. Elle prévoit pour cela, des « actions de remobilisation par le sport ou la culture, des démarches d’accès aux droits ».
Par ailleurs, elle oblige à participer à des salons de recrutement, des ateliers collectifs de technique de recherche d’emploi ou encore de prestations de consolidation de son projet professionnel.
En outre, les personnes bénéficiaires doivent « réaliser des entretiens d’embauche, d’être en immersion dans une entreprise et de suivre une formation ».
« Les activités peuvent être de natures très diverses en fonction de la situation de la personne, de ses éventuelles difficultés et de ses objectifs d’insertion professionnelle ou sociale », précise le gouvernement.
Toutefois, certaines allocataires peuvent être exemptées de ces activités, notamment celles dont la situation personnelle est complexe (personne en situation de handicap ou parent isolé par exemple).
Il en va de soi des personnes ayant déjà entamé des démarches auprès de l’IAE (insertion par l’activité économique).