Le RSA sous condition est un sujet qui fait beaucoup parler ces derniers temps. Certains y voient une incitation à la reprise d’activité tandis que d’autres dénoncent une stigmatisation des bénéficiaires du RSA.
Mais au fait, qu’est-ce que le RSA sous condition implique-t-il vraiment pour les allocataires concernés ? Il Est Encore Temps vous fait le point sur la question.
30 000 personnes concernées depuis début avril.
Le président Emmanuel Macron souhaite accompagner les bénéficiaires vers l’emploi et sortir de la précarité.
Actuellement testé dans 18 départements, ce dispositif touche déjà 30 000 personnes depuis début avril sur les 3,7 millions d’allocataires. Mais qu’est-ce que cela implique réellement pour eux ?
Les bénéficiaires du RSA devront désormais réaliser 15 à 20 heures d’activité d’insertion par semaine, avec un accompagnement intensif similaire au Contrat d’engagement jeune, pour continuer à toucher leur allocation.
RSA sous condition : qu’est-ce que ça implique pour les allocataires ?
Olivier Véran rappelle la philosophie derrière l’idée présidentielle du RSA sous condition : « le travail paye davantage » que les aides sociales et « l’emploi est la première des solidarités ».
Selon Thibault Guilluy, haut-commissaire à l’emploi, « chaque heure d’activité d’insertion va rapprocher les bénéficiaires de l’autonomie par le travail ». Comme rapporté par tf1info, les activités proposées seront variées.
« Elles peuvent prendre la forme d’immersions en entreprise, de formations professionnelles voire le passage du permis de conduire »… En somme, « tout ce qui contribue à ce que la personne reprenne confiance en elle, qu’elle se forme, qu’elle retrouve un emploi ».
Le rapport prévoit des sanctions pour les bénéficiaires du RSA qui ne respectent pas leur engagement d’activité, mais celles-ci seront adaptées aux spécificités de chaque personne, progressives et non automatiques.
En plus des sanctions prévues actuellement, une suspension remobilisation pourrait être mise en place pour une progressivité des sanctions notamment au début de leur parcours vers l’emploi.
L’obligation pour les bénéficiaires de s’inscrire à Pôle emploi facilitera la mise en place de ces mesures.
Thibault Guilluy a souligné le manque d’accompagnement actuel des bénéficiaires du RSA, qui se limitent à « trois contacts annuels« , y compris par e-mail.
Pour remédier à cela, il propose un « choc de l’insertion », avec « un coach ou un conseiller dédié pour chaque bénéficiaire », capable de leur fournir un accompagnement personnalisé et efficace « dans leur parcours de retour à l’emploi ».