Le Sénat approuve la condition de 15 heures d’activité par semaine exigées pour pouvoir bénéficier de l’allocation RSA. Plus de détails dans les lignes qui suivent…
RSA : Le Sénat approuve la condition de 15 heures d’activité par semaine pour bénéficier de l’allocation
Lors d’une séance tenue dans la nuit du 11 au 12 juillet, les sénateurs ont donné leur accord en première lecture sur le projet de loi intitulé « pour le plein-emploi« .
Les parlementaires ont entériné la disposition visant à inscrire automatiquement les allocataires du RSA sur la liste des demandeurs d’emploi.
Cette mesure s’étendra également à leur conjoint ainsi qu’aux jeunes accompagnés par les missions locales. Selon les estimations de l’AFP, seules 40% des personnes bénéficiant du RSA sont actuellement inscrites à Pôle emploi.
Le second article du projet de loi vise quant à lui, à généraliser le contrat d’engagement à toutes les personnes inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi.
Depuis avril 2023, près de 40 000 bénéficiaires testent déjà cette mesure renforcée dans une vingtaine de départements, dans le cadre d’une expérimentation du dispositif.
L’objectif principal est d’imposer aux demandeurs d’emploi un engagement de 15 heures d’activité hebdomadaire, qui peut prendre la forme de formations, d’ateliers pour la rédaction de CV, ou encore d’expériences professionnelles en immersion.
Comme l’a souligné Olivier Dussopt, Ministre du travail, « l’objectif du gouvernement est bien qu’un maximum d’allocataires puissent bénéficier des 15 à 20 heures d’activité par semaine ».
Pour la gauche, ce texte « s’attaque surtout aux pauvres » !
Lors des débats, la sénatrice socialiste Emilienne Poumirol a critiqué le projet de loi en affirmant que celui-ci « s’attaque aux pauvres mais surtout pas à la pauvreté ».
En réponse, Olivier Dussopt a défendu un projet de loi « équilibré ». Il a notamment insisté sur l’importance d’un accompagnement personnalisé et efficace.
« Il nous paraît fondamental d’avoir un accompagnement qui soit le plus personnalisé possible parce que le but de toute façon, c’est le retour à l’emploi », avançait-il.