Le Revenu de Solidarité Active a été créé en 2009 afin de remplacer le RMI (Revenu Minimum d’Insertion) et l’API (Allocation de Parent Isolé). Le RSA est versé sous certaines conditions, notamment le fait de ne pas avoir de revenus ou des revenus très faibles, ainsi que de résider en France de manière stable et régulière. Le gouvernement a récemment annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif visant à encourager les bénéficiaires du RSA à reprendre une activité professionnelle. Une mesure qui suscite de nombreux débats et interrogations.
Comment ça marche vraiment le RSA contre travail, voici ce que prévoit le nouveau dispositif. Plus de précisions ici.
Qu’en est-il des « expérimentations annoncées » portant sur cette prestation sociale versée par la CAF ?
Comme expliqué par Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, chargé de piloter le projet France Travail auprès de Ouest France, « Nous avons pris 19 territoires volontaires pilotes, au niveau des bassins d’emploi ».
RSA contre travail : voici ce que prévoit le nouveau dispositif
« On cherche, précise-t-il, à toucher 100 % des allocataires du RSA. Il faut savoir que de temps en temps, certains sont au RSA depuis 15 ou 20 ans. Il faudra faire le point avec eux et définir quelle sera la réponse nécessaire ».
« 25 % des allocataires du RSA travaillent. Un certain nombre a créé leur entreprise. C’est parfois précaire, mais ils sont dans une dynamique, poursuit-il. Cela n’a rien à voir avec une personne qui est sans activité depuis 20 ans et qui va avoir des enjeux de santé ou de remobilisation très importants ».
Selon toujours Thibaut Guilluy, « Personne n’est inemployable(…) ça peut prendre du temps, admet-t-il.
« Au début, il faudra peut-être régler des problèmes de logement, de santé voire de confiance avant de commencer à parler d’emploi. Pour d’autres, ça peut aller très vite, en les accompagnant et en les boostant », s’étend-t-il davantage sur le sujet.
« Il faudra qu’elle s’attende qu’on lui demande des comptes » !
« Depuis le RMI de 1988, rappelle-t-il auprès du quotidien régional, il y a déjà des conditions(…) La principale des sécurités attendue par les allocataires du RSA, c’est de retrouver un emploi. Ce ne sont pas 598 € par mois qui vous permettent de vous projeter dans l’avenir ».
Aussi, prévient-il, il n’est pas question de forcer qui que ce soit, « dans les textes, assure Thibaut Guilluy, il y a déjà un contrat d’engagement réciproque, il y a déjà une responsabilité de la personne de s’impliquer dans son parcours d’insertion ».
« Nous allons investir pour mobiliser des conseillers qui suivront les personnes de façon personnalisée. Pas 500 bénéficiaires à suivre chacun, mais plutôt 50(…) La contrepartie, souligne-t-il, c’est que la personne suivie soit présente et s’implique ».
Dans le détail, « Si elle n’est pas là le lundi, mardi et mercredi, il faudra qu’elle s’attende à ce que le jeudi, elle soit convoquée. Et qu’on lui demande des comptes ».