Revalorisation des pensions : ce détail qui va désavantager certains retraités. Le collectif revendique leurs droits. Explications.
Comme promis, les pensions de retraite de base devraient être revalorisées cet été. Elles seront de nouveau indexées sur l’inflation, dès le 1er juillet prochain, après une hausse de 1,1% au 1er janvier 2022. Revalorisation des pensions : ce détail qui va désavantager certains retraités.
« Nous souhaitons que cette indexation sur l’inflation soit valable pour les retraites du mois de juillet »
« Nous souhaitons que cette indexation sur l’inflation soit valable pour les retraites du mois de juillet. Dans le cadre du régime général, la retraite du mois de juillet est versée le 9 août », indiquait le ministre du Travail, Olivier Dussopt, le mardi 24 mai auprès de RTL.
« C’est notre objectif que l’indexation entre en vigueur à cette date(…) Si on tient compte d’une inflation à 4%, pour une pension à 1 200 euros, c’est un gain de 45 euros par mois », expliquait-il.
Si le chiffre précis n’est pas encore officialisé, la réindexation des pensions de retraite sur l’inflation s’établira uniquement sur les pensions de retraite du régime général.
Elle va être intégrée au projet de loi en faveur du pouvoir d’achat « qui devrait être adopté en Conseil des ministres avant les élections législatives, afin qu’il soit présenté à la représentation nationale sitôt qu’elle sera élue« , déclarait la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire à la sortie du Conseil des ministres, ce 23 mai.
9 organisations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR et Ensemble) ont ce lundi 23 mai, demandé que la revalorisation des pensions de base soit de 4,5%.
Elles souhaitent qu’elle soit rétroactive, depuis le 1er janvier 2022 puisque « de plus en plus de retraités tombent dans la pauvreté et la précarité« , faisait savoir le collectif.
Revalorisation des pensions : le collectif craint « l’effet ciseau »
Selon toujours le collectif, cette revalorisation exceptionnelle devra s’accompagner d’une augmentation des seuils de RFR, servant à fixer le taux de Contribution sociale généralisée (CSG) des retraités.
« S’il n’est pas relevé au même niveau, ce que les retraités vont gagner en hausse des pensions, explique Roger Perret d’Ensemble et Solidaires, certains vont le perdre car ils vont dépasser les seuils de RFR et voir leur taux augmenter »
« C’est ce que l’on appelle l’effet ciseau », indique Didier Hotte de l’Union confédérale des retraités de FO.
« La hausse des pensions peut être mangée par une hausse du taux de CSG. Nous avons déjà constaté cet effet lors de la revalorisation de 1,1% en janvier alors que le seuil de RFR n’avait été élevé que de 0,2%. »,justifie-t-il cette demande.