La question qui brûle sur toutes les lèvres au sujet des retraites complémentaires : A qui profiteront le « magot » de l’Agirc-Arrco ? L’équipe d’Il Est Encore Temps vous en dit plus dans les lignes qui suivent…
Retraites complémentaires : A qui profiteront le « magot » de l’Agirc-Arrco ?
Le mardi 11 juillet, les syndicats et les organisations patronales se sont réunis pour discuter des nouvelles règles de gestion du régime de retraite complémentaire des salariés du privé.
Ces discussions visent à préparer la mise en œuvre des nouvelles règles pour la période allant du 1er novembre 2023 jusqu’à 2026.
D’après l‘Agirc-Arrco, plusieurs réunions de négociations sont programmées entre le mois de septembre et le mois d’octobre, comme rapporté par le site Merci pour l’info.
« Le résultat technique de l’Agirc-Arrco pour l’exercice 2022, c’est-à-dire la différence entre les ressources (cotisations) et les charges (pensions de retraite) du régime, hors résultat financier, s’élève à 5,6 milliards d’euros », indique le communiqué publié par le régime.
Cet excédent est attribué à la « bonne tenue de l’emploi » l’année dernière, qui a entraîné une augmentation de « 9,1 % de la masse salariale des entreprises du secteur privé. »
Les « réserves disponibles » de l’Agirc-Arcco, quant à elles, ont atteint 68 milliards d’euros à la fin de l’exercice 2022.
D’après le vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, Éric Chevée, l’organisation patronale appelle au maintien de « la règle d’or imposant de disposer de réserves représentant six mois de pensions à une échéance de quinze ans ».
« Si nous disposons de marges de manœuvre, il faut faire la part entre ce qui doit revenir aux cotisants, c’est-à-dire aux salariés, et ce qui doit revenir aux retraités. Nous sommes favorables à ce que l’équilibre soit plutôt du côté des salariés que des retraités, parce que ce sont les salariés qui vont supporter l’allongement de la durée de cotisation », ajoute Éric Chevée, en faisant allusion à la réforme des retraites.
Vers la suppression progressive du bonus-malus ?
« La suppression progressive du bonus-malus est une réflexion qu’il faut avoir », juge-t-il avant de rappeler qu’il avait été créé tandis que l’âge légal était de 62 ans.
D’après Le Monde, les organisations syndicales et patronales s’opposent à la supposée intention du gouvernement de puiser dans les fonds de l’Agirc-Arrco pour financer des « dépenses liées à la réforme des retraites », pour assurer l’augmentation des petites pensions, entre autres.
« Nous craignons toujours un hold-up », souligne Denis Gravouil, membre du bureau de la CGT. Ces inquiétudes sont alimentées par l’absence de réponse du gouvernement concernant sa prétendue volonté de s’emparer des ressources de l’Agirc-Arrco.