Retraites : ces caisses vont le plus souffrir des déficits à venir. On vous fait le point dans les prochaines lignes.
Si les pertes de l’Assurance vieillesse « se creusent continûment » à l’avenir, les caisses complémentaires ainsi que celles des libéraux « accumuleront des réserves », selon la note du Conseil d’orientation des retraites (COR). Ce ne sont pas tous les régimes qui vont en pâtir. Retraites : ces caisses vont le plus souffrir des déficits à venir.
L’Assurance vieillesse (Cnav), la pièce de résistance.
Les déficits à venir est-il indiqué, pèseront sur la Sécu, et non pas sur les autres régimes. L’équilibre financier du « système de retraite » demeure un enjeu pour le régime de base de la Sécurité sociale.
Sur la base des règles actuelles ainsi que de ses dernières projections à long terme, le COR a réparti les nombreuses caisses existantes en 4 groupes. A savoir celui des régimes de base des salariés du privé, dont l’Assurance vieillesse (Cnav). Ce dernier constitue assurément la pièce de résistance.
A moins d’une économie durablement beaucoup plus florissante, ce bloc public correspondrait à une part croissante de la richesse nationale et son déficit « se creuserait continûment », dans le pire des cas.
Cela peut atteindre jusqu’à 0,8 % du PIB en 2070 – soit entre 30 et 40 milliards d’euros.
Peut-on parler d’un retour à l’équilibre ?
Les perspectives, précise-t-on, sont diamétralement opposées pour les régimes complémentaires des salariés du privé, où l’Agirc-Arrco se taille comme on dit, la part du lion.
Ils sont revenus « en excédent » l’an dernier et « leur situation financière s’améliorerait continûment » à partir de la fin de la décennie, « quel que soit le scénario ».
Ces caisses « accumuleraient ainsi des réserves », au prix d’un fort décrochage des pensions comparé aux salaires qui ferait « plus que compenser » la chute du nombre d’actifs par retraité.
Même chose pour les non-salariés, où les libéraux vont prendre le pas sur les agriculteurs : il est question d’un retour à l’équilibre « au début des années 2030 ». Ensuite, d’une amélioration continue « quel que soit le scénario », avec accumulation de réserves.
Reste plus que le cas particulier des retraites des fonctionnaires et des « régimes spéciaux », dont l’équilibre est assurément garanti par le gouvernement, à l’exception notable de la caisse des agents territoriaux et hospitaliers (CNRACL).