Dans les années 1980, l’État a déployé un dispositif d’aide à l’emploi pour plus d’un million de jeunes. Seulement, ce dispositif ne figure en rien dans leur retraite à ce jour. Ainsi, on va finalement réparer cette erreur avec cette nouvelle proposition de loi.
Retraite : une période de travail qui n’entre pas dans le calcul
Actuellement, le calcul de la retraite ne tient pas compte des dispositifs d’aide à l’emploi déployés dans les années 1980. Il s’agit là d’une perte conséquente pour plus d’un million de personnes concernées à l’époque et actuellement à la retraite. Ainsi, deux députés ont émis une proposition de loi pour réparer cette erreur, selon Capital. Il s’agit de Paul Christophe (Horizons) et Arthur Delaporte (Parti socialiste).
En fait, ces aides à l’emploi masquaient des activités qui ont duré près de 3 ans pour certains. Il y avait les TUC ou Travaux d’utilité collective. Il en est de même pour les stages jeunes volontaires. Aussi, il y avait le programme d’insertion locale ainsi que le stage d’initiation à la vie professionnelle. Dans le temps, ces dispositifs s’adressaient à plus d’un million de jeunes entre 16 et 25 ans. Or, ces personnes quittent actuellement petit à petit le monde du travail.
Seulement, ces activités ne s’affichent pas dans le calcul des trimestres. Il faut savoir qu’à l’époque, il fallait faire au moins 200 heures payées au Smic pour valider un trimestre. Or, ces activités n’offraient qu’un salaire avoisinant les 20% du Smic horaire.
Une proposition de loi pour tout arranger
Ainsi, les députés Paul Christophe et Arthur Delaporte ont pris la responsabilité de corriger l’erreur. Ils veulent éviter aux futurs retraités de subir une injustice comme une pension sans décote ou autre. Il faut savoir que ces personnes iront à la retraite à partir de 2024 avec une grande partie en 2028. Sur ce point, Arthur Delaporte a déclaré : « Il faut donc agir rapidement pour réparer au plus vite cette injustice. »
Ainsi, ces députés veulent baser le calcul des trimestres sur le principe de la validation des périodes de chômage indemnisé. De ce fait, le trimestre équivaut à 50 jours de chômage. Toutefois, il faudra encore recenser les bénéficiaires avant la liquidation de leur retraite. Dès lors, chaque bénéficiaire apportera les justificatifs nécessaires. Cela va leur permettre de justifier leur occupation de poste dans un dispositif d’aide à l’emploi.
Dans tous les cas, il faudra déployer d’énormes moyens pour la rectification de cette erreur. Sur ce point, Arthur Delaporte a déclaré : « Entre 350 millions et 3,5 milliards d’euros étalés sur 40 ans. Ce qui représente entre 25 et 250 millions de dépenses par an si tous les bénéficiaires se font connaître.«