Retraite : ne faut-il pas précipiter son départ, après l’élection de Macron ? On vous fait le point à travers notre article.
Emmanuel Macron s’est engagé à relever l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 65 ans. Il prévoit à cet effet, une augmentation du temps de travail de 4 mois par an dès 2023 et ce jusqu’en 2032. Une clause “de revoyure” est également prévue pour 2027 ou 2028. Retraite : ne faut-il pas précipiter son départ, après l’élection de Macron ?
Réforme de retraites : « Il ne faut pas croire que tout va changer du jour au lendemain”
Toute cette réforme que le président de la République entend porter sur la retraite ne va-t-elle entraîner de nombreuses cessations d’activité anticipées ?
“Si réforme il y a, ce que semble avoir prévu Emmanuel Macron, elle sera progressive. Il ne faut pas croire que tout va changer du jour au lendemain”, rappelle l’économiste d’obédience libérale Philippe Crevel.
“Pour celles et ceux qui sont à quelques mois de la retraite, il n’y a aucun changement de prévu« , rassure l’expert. C’est vrai aussi pour toutes celles et tous ceux qui sont encore à un ou deux ans de leur départ”,poursuit-il.
“Les autres seront plus ou moins impactés par la réforme des retraites”.
“Partir à la retraite de façon anticipée c’est aussi perdre des mois de cotisation, ce qui a un coût, notamment dans le régime complémentaire » !
“La réforme des retraites, même en travaillant d’ores et déjà dessus, ne saurait être adoptée avant la fin de l’année 2022. Il faudra donc s’attendre, au mieux, à une application pour le début de l’année 2023″, estime Philippe Crevel.
« Cela veut dire que celles et ceux qui envisageaient un départ à la retraite à compter de 2024 devront compter sur plusieurs mois de travail supplémentaire. Ils auront cependant toute l’année pour faire leur arbitrage”, expliquait-il.
“Ce sont des situations qui se discutent au cas par cas, quand bien même il n’est jamais pertinent, sur le plan financier, de partir à la retraite trop tôt”, prévient-il.
“Partir à la retraite de façon anticipée c’est aussi perdre des mois de cotisation, ce qui a un coût, notamment dans le régime complémentaire. Dans la mesure où l’application de la réforme est progressive, les conséquences financières pourraient apparaître plus importantes”, juge Philippe Crevel.