La réforme des retraites en France est officiellement promulguée, faisant partir les Français à la retraite à 64 ans. Cela aura des conséquences sur les retraités et les salariés du public et du privé. Pendant ce temps, l’Agirc-Arrco enregistre des excédents, remettant en question le système de bonus-malus qui pousse les salariés du privé à travailler plus longtemps.
Suppression du bonus-malus Agirc-Arrco en vue : ne manquez pas les actualités concernant la retraite complémentaire et les changements à venir. L’équipe rédactionnelle d‘Il Est Encore Temps vous en dit plus dans les prochaines lignes de cet article.
Comment fonctionne ce malus de 10%?
Depuis 2019, les retraités subissent une réduction de 10% de leur retraite complémentaire, sauf s’ils la diffèrent d’un an. Les syndicats et les patrons discuteront bientôt de l’avenir de cette mesure.
Bonne nouvelle cependant, le régime de retraite complémentaire a publié un bilan 2022 réjouissant avec un excédent de 5,1 milliards d’euros, 2 fois plus qu’en 2021.
Cet équilibre est une belle réussite pour le régime qui était en danger il y a 7 ans et avait approuvé le système de bonus/malus temporaire pour éviter la faillite.
Comment le « coefficient de solidarité » protège-t-il le régime de retraite complémentaire?
Depuis 2019, « les retraités nés après le 1er janvier 1957 subissent une réduction temporaire de 10% sur leur retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco pendant 3 ans, à moins qu’ils ne reportent leur départ à la retraite d’un an ».
Ce malus incite les salariés à travailler plus longtemps, avec la promesse d’un bonus s’ils prolongent leur activité de deux ans.
Retraite complémentaire : vers la suppression du bonus-malus Agirc-Arrco ?
Pourtant, ce système de bonus/malus, qui avait été âprement négocié entre les syndicats et le patronat, n’a pas joué un rôle incitatif significatif pour les salariés, comme l’indique un article des Echos de 2020, comme relayé sur le site bfmtv.com.
Le bonus/malus n’est pas si déterminant pour la santé financière de l’Agirc-Arrco, résume Brigitte Pisa, auprès de BFM Business.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, souligne l’administratrice du régime, le système de bonus/malus de l’Agirc-Arrco n’a pas joué un rôle majeur dans la résolution de ses difficultés financières.
En effet, « ce sont surtout la baisse du chômage et l’augmentation des emplois qui ont contribué à renflouer ses caisses ».
Mais alors, que va-t-il advenir du bonus/malus à l’avenir ? « Les discussions sur le sujet vont être rouvertes lors des prochaines négociations sur les objectifs de gestion du régime pour la période 2023-2026″, rajoute Brigitte Pisa.
Ces discussions doivent débuter dans les mois à venir. Néanmoins, avec l’instauration possible de la réforme des retraites, qui prévoit notamment le report de l’âge de départ à la retraite, « l’attrait du bonus/malus pourrait diminuer ».
Affaire à suivre…