Retraite complémentaire : qu’est-ce qui va changer côté cotisations. Le point avec l’équipe rédactionnelle d’Il est encore temps.
Retraite complémentaire : qu’est-ce qui va changer côté cotisations. Les cadres et les salariés devront-ils s’inquiéter ? C’est en tout cas ce que pourraient affirmer certains des militants opposés à l’évolution du mode de collecte des cotisations Agirc-Arrco.
Retraite complémentaire : qu’est-ce qui change en termes de cotisation ?
La caisse de retraite se bat désormais pour conserver l’administration de la gestion des retraites, indique Le Figaro. Cette dernière est rappelons-le, chargée de verser la pension complémentaire des anciens travailleurs du secteur privé.
Dans les faits, explique toujours le quotidien national, un scénario inquiète particulièrement les organisations patronales et syndicales.
C’est l’idée que « les excédents du régime, dégagés en raison de la stricte discipline que s’impose l’Agirc-Arrco, puissent être sacrifiés au bénéfice d’individus n’ayant pas de connexion particulière avec la caisse de retraite ».
Ils craignent une utilisation de ces montants par l’Etat aux profits d’autres régimes de retraite déficitaire ( régime des agents de la fonction publique (RAFP) par exemple).
Les Urssaf devraient en théorie, récupérer la mission de collecter les cotisations Agirc-Arrco. On parle de 88 milliards d’euros qui changeraient soudainement de main. Cette opération, planifiée de longue date, tarde à être mise en œuvre.
Elle a été déjà repoussée pour cause de crise sanitaire. C’est le Sénat qui s’inquiète aujourd’hui d’une possible “catastrophe industrielle” si elle n’est pas de nouveau reportée pour 2024.
L’Urssaf recouvrera les cotisations d’ici 2023
Plusieurs raisons poussent effectivement l’Etat à organiser ce changement de main. Le but est d’unifier le recouvrement des cotisations sociales afin de réaliser d’importantes économies de gestion.
Du reste, il s’agit de bénéficier des meilleures performances, en matière de recouvrement des Ursaffs. Enfin, il s’agit également de simplifier les démarches des entreprises.
Comme souligné par le directeur de l’Urssaf à travers le magazine Capital, ils n’identifient pas les dangers pointés du doigt par le Sénat.
Le rapport, estime Yann-Gaël Amghar en personne, comporte un certain nombre d’erreurs qui entachent selon lui sa crédibilité.
“Le rapport dit que le manque de fiabilité viendrait du fait que l’Agirc-Arrco n’a pas les mêmes habitudes de contrôle de la DSN que les Urssaf. Je le répète, l’Agirc-Arrco continuera à effectuer ses contrôles sur la DSN, et de notre côté, nous montons en charge sur le sujet en mettant en place de nouveaux contrôles sur cette déclaration”, détaillait-il.