Retraite complémentaire Agirc-Arrco : comment éviter la pénalité de 10% pendant 3 ans. La rédaction d’Il est encore temps vous en dit plus.
Il y a des cas particuliers qui permettent d’échapper à la décote de 10% pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco : comment éviter la pénalité de 10% pendant 3 ans. Décryptage.
Voici LA première solution qui vous permet d’échapper à la décote de 10% pendant 3 ans.
Depuis 2015, la retraite complémentaire Agirc-Arrco se voit minorée de 10% durant 3 ans pour les nouveaux retraités et ce, peu importe s’ils remplissent les conditions du taux plein. Ce qui vous empêche de toucher l’intégralité de votre pension. Découvrez à travers notre article, les cas de figure pour lesquels vous pouvez échapper à cette décote.
La première solution pour échapper à la pénalité est de continuer à travailler. Si effectivement, vous poursuivez votre activité durant un an, votre pension ne sera ainsi pas amputée.
« L’essence même du dispositif a été d’inciter les assurés à différer leur départ en retraite« , explique Didier Pensec, expert retraite à l’Agirc-Arrco, auprès du magazine Notre temps .
Si vous partez précocement et qu’il vous manque un trimestre, vous échapperez alors à la pénalité de 10%. A la place, vous subirez un abattement définitif de 1% de l’Agirc-Arrco ainsi que 1,25% au régime de base.
« Un calcul vous éclairera sur le nombre d’années nécessaire pour un retour sur investissement », précise Didier Pensec.
Comment échapper à la minoration de 10% ?
C’est votre dernière situation fiscale qui sera prise en compte avant votre départ à la retraite. Un foyer fiscal disposant d’un faible revenu et exonéré de la Contribution sociale généralisée vous permettra d’échapper à la décote de 10%.
Percevoir des allocations sociales spécifiques peut également contribuer à y échapper. « Une personne qui prend par exemple sa retraite à taux plein à 62 ans car elle a tous ses trimestres a le droit à la retraite à taux plein du fait du handicap de son enfant, mais du fait des trimestres. Dans ce cas, elle ne bénéficie pas de l’exonération du coefficient de solidarité de l’Agirc-Arrco« , rajoute l’expert.
La Caisse nationale d’Assurance Vieillesse permet aussi un départ dès 55 ans à taux plein. Il faut dans ce cas, justifier d’un taux d’incapacité de 50% et attester avoir travaillé avec ce handicap durant un certain temps.
« En outre, les personnes ayant touché l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) à un moment de leur vie échappent également à la minoration de 10%, même si elles n’ont pas leur retraite pour travailleur handicapé« , souligne encore Didier Pensec. Cette allocation n’est généralement pas temporaire.