Tout d’abord, rappelons que le revenu de solidarité active est une prestation sociale destinée à soutenir les personnes en situation de précarité. La Réforme du RSA est un sujet d’actualité important en France. Cette réforme a pour but d’inciter les bénéficiaires à se remettre rapidement sur le marché du travail grâce à un accompagnement renforcé.
Parmi les mesures annoncées dans la Réforme du RSA, figure l’accompagnement obligatoire par Pôle emploi : découvrez comment ça va fonctionner.
« 7 ans après l’inscription de 100 personnes au RSA, seulement 33 d’entre elles sont en emploi »
« Un rapport récent de la Cour des comptes montre que 7 ans après l’inscription de 100 personnes au RSA, seulement 33 d’entre elles sont en emploi, dont 22 sur des emplois précaires et 11 sur de l’emploi stable. Face à cette situation, il faudra que les futurs allocataires soient mieux accompagnés dans la construction de leur parcours professionnel, annonce Olivier Dussopt auprès du Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Le ministre du Travail, du plein-emploi et de l’insertion d’ajouter lors du même entretien que « cela passera par quinze à vingt heures hebdomadaires consacrées à de la formation, de l’accompagnement, de la recherche d’emploi ».
« Je souhaite notamment que, sauf exception liée à la santé par exemple, les demandeurs du RSA soient automatiquement inscrits chez Pôle emploi. Actuellement, 40 % seulement d’entre eux le sont », poursuit Olivier Dussopt.
Réforme du RSA : comment va fonctionner l’accompagnement obligatoire par Pôle emploi ?
Chaque bénéficiaire du RSA se verra ainsi « proposer un diagnostic complet de sa situation et de ses besoins, partagé avec l’ensemble des acteurs de l’emploi », Peut-on lire dans les colonnes de Merci pour l’info.
Les conseillers de Pôle emploi pourront par exemple leur proposer des formations adaptées à leurs besoins afin d’améliorer leurs compétences professionnelles ou encore les aider à identifier les secteurs qui recrutent.
Ils pourront aussi les accompagner dans leur recherche d’emploi en leur fournissant des offres correspondant à leur profil.
Une contractualisation individuelle devra également permettre « à la personne suivie de pouvoir régler ses problématiques préalables à une insertion professionnelle », comme la garde d’enfants.
Le diagnostic doit à chaque fois s’achever soit par « un premier plan d’action individualisé, soit par la signature d’un » contrat (PPAE) ou encore d’un CER « ou la préparation d’un contrat ».
« La direction de Pôle emploi se rend compte qu’un accompagnement renforcé redonne confiance et entrain en matière de retour à l’emploi, c’est ce qu’on dit trente ans », ironise Christophe Moreau, membre du bureau national du Syndicat national unitaire de l’organisme auprès de Merci pour l’info.
Comme expliqué par François Sauvadet, président de l’Assemblée des départements de France auprès de Merci pour l’info, cette expérimentation qui « débutera en avril » vise notamment les nouveaux titulaires de la prestation sociale « au second trimestre 2023 ».
Par la suite, ajoute-t-il, « il y aura une extension progressive aux publics en renouvellement de contrat d’engagement réciproque, avant l’ouverture au 3ème trimestre aux bénéficiaires de parcours personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) de Pôle emploi ».