Une récente réunion avec les chefs de la majorité avait comme sujet la réforme des retraites. En effet, ils ont confirmé que l’âge de départ légal à la retraite va reculer à 65 ans.
Réforme des retraites : séduire les députés de la droite ?
Sur le fond, peut-on obtenir une majorité grâce aux voix de droite ? D’ailleurs, certains évoquent le fait d’arrêter de convaincre Olivier Marleix, qui est à la tête du groupe LR au Palais Bourbon. À terme, la majorité optera vraisemblablement pour une aide individuelle agréée par Emmanuel Macron, estime Le Parisien, car le temps presse.
En janvier 2023, le texte sera formellement soumis au Conseil des ministres avant d’être intégré au projet de loi de finances de la sécurité sociale en début d’année. Par ailleurs, le président a déjà tranché. Même s’il devrait rappliquer le 49.3, chose qu’il a déjà effectuée autant de fois que nécessaire. Cependant, ce texte de loi ne peut être évoqué qu’une seule fois par session parlementaire. Alors, comment fera-t-il ?
Le 49.3 ne fait pas l’unanimité
Pour rappel, le 49.3 donne le feu vert à la Constitution d’exercer la responsabilité de vote du gouvernement après délibération du Conseil des ministres. En fait, ce vote doit correspondre à un projet de loi de finances, à un projet de loi de financement de la sécurité sociale ou à une proposition de loi en débat au parlement.
La réforme des retraites jusqu’à 65 ans inclut donc ces options. D’ailleurs, si le Premier ministre en fait appel, les délibérations sur le projet de loi seront immédiatement suspendues. Si aucune motion de censure n’est déposée dans les 24 heures, le texte sera considéré comme adopté sans vote. Cela ne fait pas vraiment l’unanimité, même dans la majorité présidentielle.
Des discordes dans le groupe pro-Macron ?
À l’Assemblée, Richard Ferrand penche plutôt vers à un report de l’âge légal à 64 ans avec un allongement de la durée de cotisation. Quant à Edouard Philippe, il reste plutôt réservé sur le sujet. Contrairement à François Bayrou qui s’est montré loquace. En fait, le patron du Modem regrette que la « pédagogie » manque à l’appel.
D’ailleurs, c’est lui qui a obtenu le report de la réforme. « Les Français n’ont pas compris ce qu’on voulait faire sur les retraites », a-t-il déclaré. Appuyant ces propos, Emmanuel Macron a lancé : « Je l’ai clairement défendue, ma réforme, au premier et au second tour ». Notez que la cheffe du gouvernement recevra les 13 et 14 décembre les chefs des groupes parlementaires à la veille de la présentation de la réforme aux médias.