La réforme des retraites sera en discussion au Parlement dès ce 6 février 2023. Compte tenu du report de l’âge légal à 64 ans, le malus de 10 %, mis en place depuis deux ans sur la pension complémentaire continuera-t-il d’être maintenu ?
Si la réforme des retraites est adoptée, qu’en est-il du malus de 10% sur la complémentaire ? Va-t-il être supprimé ? L’équipe rédactionnelle d’Il Est Encore Temps fait le point pour vous.
Voici les règles en vigueur…
Le coefficient de minoration s’applique durant trois ans aux assurés qui demandent leur retraite complémentaire à partir de l’âge où ils bénéficient du taux plein au régime de base.
« Une minoration de 10% pendant 3 ans s’applique au montant de votre retraite complémentaire. La retraite cesse d’être minorée au plus tard lorsque le retraité atteint l’âge de 67 ans« , est-il indiqué sur le site de l’Agirc-Arrco.
Si vous demandez votre retraite complémentaire 2 ans ou plus après l’âge pour partir à taux plein, vous bénéficiez actuellement, durant un an, d’une majoration :
- De 10% si vous décalez la liquidation de vos droits à la retraite complémentaire de deux ans ;
- De 20% si vous décalez la liquidation de vos droits à la retraite complémentaire de trois ans ;
- De 30% si vous décalez la liquidation de vos droits à la retraite complémentaire de quatre ans.
Ceux qui partent 1 an après avoir cotisé assez pour partir à taux plein n’auront ni malus, ni bonus. Qu’est-ce qui changera avec la réforme de retraite ?
Réforme des retraites : quid du malus de 10% sur la complémentaire ?
Statu quo, suppression du malus de 10 % sur la complémentaire, ou maintien du seul bonus ? « La balle est dans le camp des partenaires sociaux qui assure la gestion de la caisse Agirc-Arrco et dont dépendent plus de 13 millions de salariés ».
Les partenaires sociaux doivent encore se réunir en avril pour décider s’ils maintiennent ou non cette pénalité financière. « Sans aménagement, rapporte Le Parisien, le dispositif touchera les salariés du privé concernés par la réforme des retraites ».
Sa suppression ? « Une optique privilégiée par plusieurs organisations syndicales, déjà vent debout à l’époque des discussions et qui avaient refusé de signer ce tour de vis », précise le quotidien francilien.
Il est possible qu’il maintienne seulement le principe de majoration de la pension de retraite complémentaire pour les salariés ayant travaillé deux ans ou plus après leur âge du taux plein.