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Réforme des retraites : le Sénat a voté le départ à 64 ans

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Le Sénat se penche sur le projet de loi de finances 2023 de la Sécurité sociale depuis plusieurs jours. Et dernièrement, il a voté une réforme des retraites avant la vraie réforme. Il s’agit du vote sur le départ à la retraite à 64 ans.

Réforme des retraites : une convention nationale voulue par le Sénat

Auparavant, le sénateur Républicains René-Paul Savary a déposé un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale. Ce projet voulait réformer le système en fixant un nouvel âge légal de départ à la retraite à 64 ans. En fait, ce dernier envisage de mettre en place une « convention nationale » autour des retraites. Et cette convention aurait pour but de formuler des recommandations pour parvenir à l’équilibre du système.

Aussi, cette convention parle des questions délicates de la réforme des retraites. Il parle entre autres de l’emploi des seniors, des carrières longues et autres pénibilités. Dans tous les cas, cette convention rassemblerait des retraités, des partenaires sociaux, des associations familiales et des représentants de l’État.

Le texte prévoit déjà 3 points essentiels en cas d’échec de concertations. Premièrement, il prévoit une accélération de la réforme Touraine qui allonge la durée de cotisation. Aussi, le texte prévoit le report de l’âge légal de départ à 64 ans. Et enfin, le nouvel âge de départ s’appliquerait dès la génération 1967.

« Nous avons fait le choix de la concertation »

Ainsi, le Sénat a voté la réforme des retraites qui veut que le départ se fasse à 64 ans. Le Sénat a voté cela ce samedi 12 novembre, selon l’Agence France-Presse, citée par Le Monde. Et si le gouvernement a choisi la concertation, cette mesure va donc à l’encontre de la stratégie de l’État.

Dans tous les cas, l’amendement a reçu 195 voix pour, 130 voix contre et 19 abstentions. Il faut savoir que ce texte nous vient de la droite, majoritaire au Sénat. Pour sa part, le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe approuve l’idée du sénateur René-Paul Savary « sur les objectifs » de l’amendement. Toutefois, selon l’AFP, le ministre a déclaré :

« Nous avons fait le choix de la concertation et d’un projet de loi en janvier, pas d’une mesure dans un projet de loi de financement de la Sécurité sociale. »

D’ailleurs, l’État peut facilement se défaire de cet amendement en usant de l’article 49.3 de la Constitution, selon Le Monde. En effet, cet article lui offre la possibilité de choisir le texte dont il peut faire gage de sa responsabilité.