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Réforme des retraites : combien risquez-vous de perdre ?

Réforme des retraites : combien risquez-vous de perdre ?
© Adobestock

Réforme des retraites : combien risquez-vous de perdre ? Découvrez dans les lignes qui suivent, son impact réel sur votre niveau de vie.

Il s’agirait pour l’essentiel de reporter l’âge légal de départ, à un rythme progressif, probablement de 4 mois de travail supplémentaire par an, tel qu’annoncé plus tôt. Le chantier devrait démarrer à la rentrée, nous révèlent nos confrères du magazine Capital, pour un début d’application à l’été 2023. Réforme des retraites : combien risquez-vous de perdre ?

Réforme des retraites : A quelles conséquences les futurs pensionnés doivent-ils s’attendre ?

Une chose est sûre, cette refonte ne fait pas l’unanimité. Elle devrait susciter la bronca chez les syndicats (CFDT compris) qui ne veulent pas entendre parler du moindre report de l’âge légal.

Sans compter la fin des régimes spéciaux de retraite (RATP) et des industries électriques et gazières (IEG), autre promesse qui devrait soulever tout autant de protestations.

A quelles conséquences les futurs pensionnés doivent-ils s’attendre ?

Afin de vous faire une idée précise sur la question, Capital a demandé au cabinet spécialisé Optimaretraite de calculer les taux de remplacement probables, en % du dernier revenu perçu, pour 10 catégories de travailleurs, salariés tout comme indépendants. Et ce, selon une réforme a minima, et celle d’une réforme dite «à l’allemande».

Pour un départ anticipé possible à 62 ans (réforme a minima) ou à 63 ans (réforme à l’allemande), contre 60 ans de nos jours, les principaux perdants dans l’histoire seraient « les travailleurs ayant commencé à travailler tôt, et qui auraient, en partant à 64 ou à 65 ans dans le système actuel, bénéficié de 5 à 10% de surcotes sur leurs pensions ».

Ces profils-là « perdront tout ou une partie du bénéfice de ces suppléments et pourraient même se voir, à l’inverse, frappés par le malus de l’Agirc-Arrco« . Il peut peser plusieurs milliers d’euros cumulés.

Les salariés ayant connu plusieurs accidents de carrière devraient aussi s’inquiéter. Ils se verront pénalisés, dans le cas d’une réforme à l’allemande.

« Ce qui pourrait amener certains profils à écoper d’une décote maximale (20 trimestres manquants), même en cas de départ à 65 ans! »

Qui peuvent sortir gagnants de cette refonte ?

A l’inverse, les cadres et cadres supérieurs, qui ont commencé à travailler tard, n’auraient pas à souffrir de cette refonte, du moins dans sa version a minima.

La casse sera aussi limitée pour pas mal de travailleurs indépendants, à l’instar des consultants, des médecins ou des avocats, qui travaillent déjà au-delà de leurs 62 ans, dans la majorité des cas.

« De telles réformes, du moins dans leur version a minima, ne modifieraient qu’à la marge leur taux de remplacement ».