Recrudescence des vols en supermarchés : « J’ai surpris une personne âgée qui volait de la viande »

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Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur depuis quelque temps. Il s’agit de la recrudescence des vols en supermarchés. D’ailleurs, un agent de sécurité d’une grande surface de Gennevilliers (92) en témoigne.

Recrudescence des vols en supermarchés : témoignage d’un agent

Cet agent prend son poste à la sortie des caisses d’une grande surface de Gennevilliers (92). Et il constate bien la recrudescence des vols en supermarchés. Il a alors déclaré : « Depuis l’ouverture du magasin à 8h30, nous avons déjà attrapé deux personnes. Ce matin, les voleurs se sont levés tôt… Ces derniers mois, les profils de ceux qu’on arrête sont vraiment divers. Cela peut être un étudiant, un retraité, des jeunes actifs et même des mères de famille pour nourrir leurs enfants… Les caddies sont moins chargés, les gens sont plus hésitants dans les rayons. Avant, les personnes dérobaient principalement des articles multimédias. À présent, on retrouve de tout, notamment des produits du quotidien.

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La dernière fois par exemple, j’ai surpris une personne âgée qui avait volé de la viande. Elle m’a avoué qu’elle ne pouvait plus se l’acheter avec sa petite retraite. »

Il faut savoir qu’entre janvier 2021 et septembre 2022, le prix des produits alimentaires a augmenté de 10%. Ces données nous viennent du ministère de l’Économie.

Voler pour de petits plaisirs occasionnels

De plus en plus de personnes s’adonnent au vol depuis les différentes hausses de prix. Comme en témoigne ce père de famille nantais : « Avec ma femme, nous percevons à deux 2 700 euros. Nous sommes végétaliens, alors j’achète uniquement des boîtes de conserve, car les légumes sont trop onéreux. La dernière fois, au supermarché, j’ai vu des pleurotes frais qui me donnaient envie. Ce sont des champignons chers alors, je les ai mis au fond du sac et je ne les ai pas scannés. On s’est fait plaisir le temps d’un repas, chose que l’on n’aurait pas pu faire sans l’avoir volé. »

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Aussi, une jeune Parisienne active au Smic a déclaré : « A la fin des courses, quand je sais que mon budget est atteint, il est vrai que je cède parfois à de petits caprices. Il m’arrive de voler un pot de glace ou des sushis… Ce sont toujours des produits que je peux m’acheter, mais je fais des petites économies de 6, 7 euros, voire 20 euros qui me permettront d’acheter un cadeau de Noël à mes parents. »

L’émergence de « l’autoréduction » : « Je refuse de payer ce produit aussi cher »

Aussi, nous avons ce jeune professeur de sport à Paris qui a déclaré : « Dans la supérette près de chez moi, j’ai vu le paquet de 500 grammes de gruyère râpé que je prenais tout le temps passer d’un peu plus de 5 euros à presque 10 euros… Alors, j’ai décidé de ne pas le payer… De l’huile, du fromage… cela devrait être des produits abordables. »

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« L’autoréduction » se multiplie de plus en plus dernièrement. Il consiste à prendre des articles en rayon et à ne tout simplement pas les payer en caisse. L’acte peut revêtir un caractère de protestation. D’ailleurs, des élans de solidarité envers « l’autoréduction » émergent même.

L’information nous vient d’une agente de sécurité d’une grande surface de l’Ouest de la France. Cette dernière a déclaré : « Une jeune étudiante a volé des tomates cerises, elle était très mince, visiblement en détresse. Elle a confié qu’elle ne se nourrissait que de petits légumes dont elle volait une partie. J’ai contacté le directeur du magasin qui a été compréhensif et celui-ci lui a offert un petit sac de courses. Ce geste l’a soulagée pour quelques jours.« 

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