Quelle est la part qui revient à la taxe foncière dans l’achat d’un bien immobilier ? Voici la réponse.
« La facture s’alourdit d’année en année pour les propriétaires, et ce sera évidemment pire en 2023 »
C’est entre la fin août et la mi-septembre que les propriétaires de biens immobiliers recevront leur avis de taxe foncière pour 2023. Cet impôt local a connu une hausse spectaculaire dans certaines grandes villes.
Pour vous donner une idée de ce qui vous attend, le courtier Meilleurtaux s’est proposé de calculer la part que représente la taxe foncière dans le montant des prêts immobiliers. Une charge qu’il ne faut surtout pas négliger.
« La hausse des taux d’intérêt depuis le printemps 2022 a clairement contribué à faire grimper la facture mensuelle, indique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux. Quand vous ajoutez à cela la taxe foncière qui ne cesse d’augmenter, il est clair que la facture s’alourdit d’année en année pour les propriétaires, et ce sera évidemment pire en 2023 », poursuit l’experte.
A l’issue de leur calcul, Meilleurtaux a découvert que cette taxe peut aller jusqu’à deux mensualités de crédit dans certaines villes.
Quelle est la part de la taxe foncière dans l’achat d’un bien immobilier ?
A Grenoble, la taxe foncière s’élevait à 134€ par mois en 2022. La mensualité de prêt immobilier y est de 1 168€ en moyenne. Cette taxe équivaut alors à 1,3 mensualité de crédit supplémentaire.
Cette taxe est régulièrement ajustée en fonction de l’inflation. Elle devrait donc continuer à augmenter dans les plus grandes villes de l’Hexagone. Il est prévu qu’elle atteigne 24,4 % à Grenoble.
Néanmoins, il y a des villes soumises à une taxe peu élevée mais concernées par des mensualités de crédit importantes comme c’est le cas de Paris ou encore de Nice. En 2022, elle ne représente que 770€ par an à Paris, soit 64€ par mois.
Le remboursement d’un prêt immobilier reste onéreux. Il peut revenir à 4 511€ par mois. Toutefois, cet impôt ne réprésente que 0,4 mensualité de crédit dans la Capitale.
« Avec des prix immobiliers aussi élevés, le poids de la taxe foncière représente finalement une broutille, rapportée à ce qui est payé pour le crédit en tant que tel », estime Maël Bernier.