in

Que risque les parents qui donnent encore la fessée à leurs enfants ?

Que risque les parents qui donnent encore la fessée à leurs enfants ?
© Shutterstock

Que risque les parents qui donnent encore la fessée à leurs enfants ? Une amende ? Le point avec l’équipe d’Il est encore temps.

Cette pratique a beau être interdite depuis 2019, plusieurs parents y ont encore régulièrement recours, soit 1 parent sur 4. Que risque ces parents qui donnent encore la fessée à leurs enfants ? Une amende ? Une sanction ?

1/4 des parents donnent encore une fessée à leurs enfants. Que risquent-ils ?

Un nouveau sondage IFOP, destiné à la Fondation pour l’Enfance a amené à la conclusion que les violences éducatives ordinaires demeurent encore très fréquentes. Pourtant, ces pratiques ont été proscrites par la loi depuis 2019.

Comme dévoilé par nos confrères du Journal du Dimanche, on entend par “violences éducatives ordinaires”, toutes corrections physiques (gifles, fessées, tapes sur la main, etc.), violences psychologiques (cris, menaces, privations de dessert, mise au coin, etc.).

8 sur 10 des parents déclarent encore avoir soumis au moins l’un de leurs enfants à une forme de violence éducative ordinaire la semaine qui précède ce sondage.

50% d’entre eux ont déclaré s’y être adonné au moins trois fois. 23 % d’entre eux admet avoir donné une fessée.

37 % des parents interrogés dans le cadre de ce sondage IFOP ont affirmé ignorer la loi anti-fessée et 1/4 d’entre eux disent désapprouver ce texte.

Que dit la loi ?

Dans le Code civil, un alinéa stipule désormais que “l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques”.

Si la fessée est interdite par la loi, elle ne prévoit aucune sanction. En cas de jugement, c’est au juge de décider de la gravité des violences commises.

Dans le Code pénal, par contre, des sanctions sont prévues à l’encontre des parents violents envers leurs enfants.

Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises sur les descendants en ligne directe”, stipule l’Article 222-13.

Selon la qualification pénale et le contexte, ce type de violence éducative ordinaire peut provoquer de sérieuses sanctions.

La portée de la “loi anti-fessée” se révèle symbolique, ce qui n’empêche toutefois une prise de conscience des parents, bien qu’encore insuffisante.