Prêt immobilier : quand devrait-on acquérir un bien immobilier ?

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Les taux de prêt immobilier ont augmenté, mettant un bâton dans les roues de certains emprunteurs. Cependant, ceux qui sont encore en mesure de le faire devraient se dépêcher de réaliser leurs projets. En effet, les rabais n’auront pas lieu de sitôt.

Prêt immobilier : le taux de crédit

D’après Empruntis, le taux de crédit est de 2,35% sur 20 ans et 2,45% sur 25 ans. Selon Meilleurtaux, 2,42% sur 20 ans et 2,59% sur 25 ans. Après avoir été sous la barre de 1 % en février 2022, les taux hypothécaires continuent de grimper mensuellement. Selon une étude publiée par PAP.fr le 30 novembre, 1 acheteur sur 10 s’est vu refuser un prêt en novembre. En fait, 62% citent le taux d’usure comme explication de ce rejet. Au-delà de ce taux d’intérêt maximum, les banques ne pourront plus prêter, ce qui comprend le taux d’intérêt du prêt, les frais de gestion et même la prime d’assurance emprunteur. Calculé trimestriellement et actuellement fixé à 3,05 % pour les prêts sur 20 ans, il augmentera au 1er janvier 2023.

Alors, faut-il attendre un chiffre d’affaires plus élevé pour travailler sur des projets immobiliers ? Le souci, c’est que la hausse du taux d’usure aboutit parfois à une augmentation des taux immobiliers. Ce, puisque les banques n’arrivent pas à répercuter le coût de l’argent qu’elles empruntent sur les hypothèques.

Cependant, la hausse des taux hypothécaires réduit inévitablement le pouvoir d’achat des emprunteurs à la recherche d’un logement. Dans une étude publiée début novembre, Meilleurtaux expliquait qu’un couple ayant des revenus mensuels de 4 000 € perdait l’équivalent de 30 000 € en 10 mois et que sa solvabilité passait de 285 000 € à 255 000 €.

La classification au DPE doit être prise en compte

Compte tenu de ces chiffres, ne serait-il pas préférable de suspendre les projets immobiliers et d’attendre le moment propice ? En fait, cela dépend de certaines circonstances. Précisément, « les acquéreurs doivent être conscients que l’engagement qu’ils prennent aujourd’hui en devenant propriétaires est plus fort qu’il y a quelques années, car la durée d’amortissement évolue », détaille Barbara Castillo Rico. Avant d’ajouter que « En janvier 2022, il suffisait de seulement 4 ans pour amortir les différents frais liés à l’achat et donc rendre l’acquisition de sa résidence principale plus intéressante que la location. Il faut désormais huit ans en moyenne pour amortir son acquisition. »

Une autre situation peut être favorable aux futurs acheteurs. Effectivement, les sanctions à venir sur les appartements les plus énergivores, les soi-disant « passoires énergétiques », pourraient mettre davantage de propriétés sur le marché d’ici à 2028. En fait, à partir de 2025, les biens classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne seront plus proposés à la location. De plus, à partir de 2028, la même interdiction s’appliquera aux maisons classées F.

Certains propriétaires ont déjà lancé ne pas vouloir respecter ces interdictions, tandis que d’autres se précipitent pour mettre leurs biens en vente. Pourtant, une étude récente de Meilleurs Agents et Se Loger a révélé que les propriétés aux caractéristiques comparables (âge, superficie, etc.) avec un DPE faible (F ou G) coûtaient moins cher (-6,7 %) que celles notées C, D ou E. En revanche, les logements classés F ou G au DPE se vendent en moyenne 13% de moins que les logements classés A ou B.