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Pourquoi les rayons des bouteilles d’eau au supermarché sont-ils vides ?

Pourquoi les rayons des bouteilles deau au supermarché sont-ils vides ?
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Pourquoi les rayons des bouteilles d’eau au supermarché sont-ils aujourd’hui vides ? Va-t-on vers une pénurie de l’or bleu ? Le point ici.

Alors que la sécheresse et l’inflation battent son plein dans le pays, certains rayons commencent à se vider. Au fait, pourquoi les rayons des bouteilles d’eau au supermarché sont-ils désormais vides ?

Va-t-on vers une pénurie d’eau en bouteille ?

« Sur les sandwiches, sur les eaux, sur les boissons plus généralement, on est confronté à un problème de surconsommation qui est lié notamment au contexte« , affirme Olivier Dauvers auprès d’Europe 1.

« Quand il fait chaud, poursuit le spécialiste de la grande consommation, on achète évidemment beaucoup plus d’eau, beaucoup plus de boissons que d’habitude, donc on est sur un rythme de consommation plus élevé. Et les magasins ne sont pas nécessairement approvisionnés dans les bonnes quantités ».

Conclusion : « il n’y a pas de pénurie d’eau en bouteille et il n’y en aura pas ». Voilà qui est rassurant.

Si donc les bouteilles d’eau se font de plus en plus rares dans les rayons de nos supermarchés, ce phénomène est fort probablement lié à une surconsommation.

« La situation est catastrophique » !

Mais on ne peut omettre la situation qui prévaut. Certaines régions par exemple, sont affectées par des problèmes de distribution liés au manque de personnel comme survenu en juin en Haute-Saône.

« La situation est catastrophique. Et je ne suis évidemment pas le seul dans le lot. Mes collègues ne savent pas quoi faire », a fait savoir Sébastien Horvat auprès de l’Est Républicain.

« Pour nous, dans la base logistique de Dole, qui arrose l’ensemble des magasins de Franche-Comté mais aussi de Côte-d’Or, de Saône-et-Loire et du Haut-Rhin, le manque de main-d’œuvre est terrible. Là, tout de suite, ils embaucheraient 40 personnes en CDI… », poursuivait le patron de plusieurs Intermarché situés dans les villes de Gray, Gy et Marnay.

« Sur certains condiments, déplorait-il, on est bien moins livrés comme l’huile, voire plus du tout. Pour la moutarde, là aussi, cela n’a rien à voir avec la guerre.

« On paie une sécheresse de l’an dernier au Canada, principal exportateur des graines. Hormis quelques pots d’approvisionnement français, on n’aura plus rien, d’ici la fin d’année ».

Le commercial critique notamment « l’opportunisme » de « certains fournisseurs » qui profiteraient de ces temps difficiles pour faire hausser leurs prix.

« Le problème, c’est que le client ne comprend plus. Il n’arrive pas à savoir, et je le comprends, ce qui est vraiment dû à la crise. Or, la crise a bon dos. Tout lui mettre dessus, ainsi que la guerre en Ukraine, c’est mauvais genre », concluait-il son intervention.