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Peut-on vraiment payer ses courses en plusieurs fois au supermarché ?

Peut-on vraiment payer ses courses en plusieurs fois au supermarché ?
Peut-on vraiment payer ses courses en plusieurs fois au supermarché ?-© iStock

De nombreux Français ont aujourd’hui un budget de plus en plus serré. Beaucoup ont dorénavant du mal à payer leur panier de courses. Ce qui soulève la question de savoir si le paiement fractionné pourrait être une solution.

Est-il possible aujourd’hui de choisir de payer ses courses en plusieurs fois au supermarché ? Dans le 20h de TF1, Garance Pardigon vous donne la réponse.

Peut-on vraiment payer ses courses en plusieurs fois au supermarché ?

Comme indiqué par Caroline Laverdet, avocate spécialisée en droit du consommateur, cette possibilité « dépend de la politique commerciale de l’enseigne concernée ».

Bien que légalement autorisé, le paiement échelonné peut être « difficile à mettre en place pour les courses alimentaires car cela implique un organisme de crédit agréé », souligne pour sa part Gérard Haas, avocat spécialisé.

Les grandes enseignes d’ameublement ou d’électroménager proposent souvent cette option de paiement, rappelle Julia Bombardier, comme relayé par nos confrères de tf1info.

« Souvent, indique cette autre avocate spécialisée en droit commercial, le client n’en a pas vraiment connaissance, pour ça, il faut lire les conditions générales de vente« , recommande-t-elle.

Si vous prévoyez d’effectuer un achat supérieur à 200 euros ou de le payer en plusieurs fois, sachez que l’article L312-4 du code de la consommation énonce des règles plus strictes à respecter pour l’enseigne.

Risques cachés du paiement fractionné en grande surface.

« Même si vous n’avez donc pas d’intérêts à payer, vous devrez signer un contrat », comme le souligne Raphaël Bartlomé, directeur juridique de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

Selon une étude réalisée en 2021, plus de la moitié des Français ont déjà utilisé le paiement fractionné de faible montant (moins de 200 €) pour faciliter leurs achats.

Cependant, rappelait à l’époque l’UFC-Que Choisir dans un de ces articles, cette pratique n’est actuellement pas réglementée par la loi sur le crédit à la consommation, ce qui peut entraîner des risques et des dérives pour les consommateurs. Une personne à découvert pourrait être tentée d’en abuser.

Certaines enseignes n’hésitent pas à appliquer « des pénalités de retard atteignant jusqu’à 30 ou 40 % du capital restant dû ».

Un pourcentage qui, alerte l’association de défense des consommateurs, est bien loin des « 8% de pénalité » d’un crédit consommation.