C’est confirmé : l’un des plus importants producteurs mondiaux de pétrole, l’Arabie Saoudite, continue de réduire sa production quotidienne au moins jusqu’à la fin de l’année 2023. Cette annonce, faite mardi dernier, a eu comme prévu pour effet d’augmenter les prix du baril au plus haut niveau jamais atteint au cours des dix derniers mois. Cette situation profite grandement à la Russie, contrairement à la France et à l’Europe en général, qui peinent à satisfaire leurs propres besoins énergétiques.
L’Arabie Saoudite réduit sa production pour 9 millions de bpj…
Pour maintenir sa stratégie visant à soutenir les cours mondiaux du pétrole brut afin de maximiser ses revenus, l’Arabie Saoudite a annoncé qu’elle prolongerait la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour (bpj) pendant trois mois supplémentaires, c’est-à-dire d’octobre à décembre.
Cette annonce a été faite par le ministre saoudien de l’Énergie le mardi 5 septembre dernier. « La production du royaume pour les mois d’octobre, de novembre et décembre sera d’environ neuf millions de bpj« , précise Riyad.
Consécutivement, la Russie a également confirmé sa décision de maintenir sa politique de réduction de ses exportations mondiales de pétrole à hauteur de 300 000 barils par jour pour la même période.
Une stratégie visant, selon le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, « à renforcer les mesures de précaution prises par les pays de l’Opep+ pour maintenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers« .
Selon un expert en économie pétrolière, la réduction supplémentaire entreprise par ces deux grandes nations a « stimulé les prix » du brut, tandis que l’offre semble demeurer limitée au quatrième trimestre, malgré l’augmentation de la production en Iran et dans d’autres pays.
Une flambée de prix du pétrole au détriment de la France et de toute l’Europe…
En effet, depuis ces annonces, le prix du pétrole Brent de la mer du Nord a franchi la barre des 90 USD par baril.
De même, le baril de pétrole West Texas Intermediate (WTI) pour les livraisons en octobre est passé de 87,60 à 86,77 USD. Il s’agit d’une augmentation sans précédent depuis le 18 novembre 2022 pour ces deux géants mondiaux du brut.
Un schéma qui profite énormément à la Russie, lui permettant désormais d’écouler sa production plus facilement, malgré les sanctions économiques mises en place depuis la guerre en Ukraine.
Cependant, l’Europe se trouve à nouveau dans une situation délicate. En choisissant de s’abstenir délibérément de l’approvisionnement russe, le continent a du mal à répondre à ses besoins.
En ce qui concerne la France en particulier, de nombreux analystes estiment que la fin de l’inflation tant attendue n’est donc pas à l’horizon proche.