Pénurie en supermarché : Pourquoi les bouteilles d’eau gazeuse se font plus rares

Pénurie en supermarché : Pourquoi les bouteilles deau gazeuse se font plus rares
Pénurie en supermarché : Pourquoi les bouteilles d'eau gazeuse se font plus rares !-© PEXELS

Selon le cabinet Nielsen, les eaux gazeuses comptent parmi les produits les plus en rupture avec 11% de difficultés d’approvisionnement en plus depuis 1 an. Il Est Encore Temps vous aide à y voir plus clair.

Nouvelle pénurie en supermarché : avez-vous remarqué que les bouteilles d’eau gazeuse se font de plus en plus rares dans les rayons ?

Ce phénomène, qui semble surprenant à première vue, a une explication plutôt simple : la pénurie de gaz carbonique.

Pénurie en supermarché : Pourquoi les bouteilles d’eau gazeuse se font plus rares

En effet, le dioxyde de carbone de son autre nom (CO2), est un gaz utilisé pour donner de l’effervescence à l’eau et aux boissons gazeuses.

Or, en ce moment, il y a une pénurie de CO2 liée à l’insuffisance de gaz naturel, dont la Russie était, avant le conflit avec l’Ukraine, le principal fournisseur.

La plupart d’eaux achetées en supermarché sont à l’origine plates ou faiblement pétillantes. Il nécéssite donc l’ajout du gaz carbonique alimentaire pour qu’elles forment des bulles.

Il est en effet rare de retrouver des eaux naturellement gazeuses à l’exception de Vichy Célestins, de Rozana ou encore de St-Yorre.

« Le gaz alimentaire se fait plus cher et plus rare, et il devient vite non rentable de vendre des bouteilles d’eau gazeuse, à moins d’atteindre des prix délirants », explique auprès de 20 Minutes, la professeure des universités en Sciences de gestion, Yolande Piris.

« Les prix du plastique et du verre ont beaucoup augmenté » !

A ce problème de contenu, rapportent nos confrères de 20 Minutes, s’ajoute également celui du contenant.

« Les prix du plastique et du verre ont beaucoup augmenté avec la guerre en Ukraine, rendant la production de bouteilles encore plus chère », révèle Béatrice Durand-Mégret, enseignante-chercheuse spécialiste des nouvelles tendances des consommateurs.

« A terme, conclut-elle, il faudra soit payer le Perrier au prix d’une boisson de luxe, soit se contenter de l’eau du robinet ».