Après l’électricité, l’eau potable pourrait s’épuiser dans les mois à venir. À quoi devrions-nous nous attendre ? On vous fait le point !
Va-t-il y avoir des « délestages électriques sur les services publics d’eau et d’assainissement » ?
Les craintes de pénuries de gaz dues aux coupures d’approvisionnement russes via le gazoduc NordStream pourraient également affecter le secteur de l’eau, qui en consomme beaucoup.
« Ainsi, au plus haut de l’État, face au risque de black-out, on envisage des ‘délestages électriques sur les services publics d’eau et d’assainissement », décrypte le journal La Tribune. Le risque de pénurie d’eau fait aussi partie des quatre problèmes majeurs identifiés par le GIEC européen.
Pénurie d’eau potable : voici à quoi il faut s’attendre
Tout d’abord, le Centre d’information sur l’eau souligne que « L’état des réserves en eau en France est très rassurant. Le pays dispose d’une ressource en eau disponible de 193 milliards de m3 par an alors que les besoins en eau du pays s’élèvent à 32 milliards de m3 an« . Néanmoins, il ne date pas ces données.
Ensuite, il y a les pompes, l’assainissement, la distribution d’eau, etc. Les infrastructures hydrauliques françaises sont assez anciennes et mal entretenues. C’est du moins ce que pense Alain Denis, expert en gestion de l’eau. Dans la chronique de la Tribune, il alerte sur l’état des canalisations et le rare remplacement des canalisations. Mais également le danger d’effondrement de certains ponts les supportant.
« Il faut 1 kilowattheure d’électricité pour produire 1 mètre cube d’eau produit et assaini. »
Puis, l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable nécessitent de grandes quantités d’électricité et de gaz. « Dans le détail, il faut 1 kilowattheure d’électricité pour produire 1 mètre cube d’eau produit et assaini. », selon les Nations Unies citées par Veolia. Par la suite, « 8% de la production mondiale d’énergie électrique est utilisée pour le pompage, le traitement et le transport de l’eau aux différents utilisateurs », explique La Tribune.
En termes d’infrastructures, les moins prospères pour Alain Denis sont les villages. » Les villages sont particulièrement impactés en raison de leur manque de moyens, avec souvent des réseaux d’eau dont les rendements ne dépassent pas 60% », précise-t-il dans La Tribune.
Enfin, dans le cadre du programme de sobriété énergétique du gouvernement, un arrêté contraint certains foyers à éteindre leurs réservoirs d’eau chaude entre 12 h 00 et 14 h 00. Pour l’instant, rien ne prouve que l’eau du robinet puisse être temporairement coupée pour assouplir le réseau électrique. En outre, il faut faire face à la sécheresse ou à des pénuries de réserves. Néanmoins, les autorités surveillent de près la situation.