À l’approche de la rentrée universitaire, la pénurie de logements plonge les étudiants dans le désespoir total, que ce soit à Paris, dans ses périphéries, ou dans la grande majorité des villes telles que Bordeaux, Lyon, Nantes, Toulouse, Rennes, et bien d’autres encore. Voici les témoignages poignants de nombreux jeunes universitaires toujours en quête de leur logement malgré leurs nombreuses demandes restées sans réponse…
Toujours aucune réponse positive après 29 demandes de location…
La quête effrénée d’un logement étudiant débute dès que les résultats d’affectation de Parcoursup sont annoncés. Mais c’est souvent trop tard pour bon nombre de jeunes étudiants français.
Michel (nom modifié, NDLR), après avoir soumis pas moins de 29 demandes via le site Leboncoin, n’a encore reçu aucune réponse positive.
Ce jeune universitaire de 22 ans, qui entamera sa cinquième année à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Rennes lors de la prochaine rentrée, se trouve désormais au bord du désespoir.
Un cas qui n’est pas isolé : l’augmentation du nombre d’étudiants, passant d’environ 200 000 entre 2018 et 2022 à près de 3 millions cette année, conjuguée au manque de logements dans les grandes agglomérations et à la hausse spectaculaire des loyers, rendent les choses encore plus difficiles, tant pour les jeunes étudiants que pour leurs parents. Cette situation risque d’inciter certains à renoncer.
À chaque rentrée universitaire, nous nous trouvons presque systématiquement dans la même situation. Aucune amélioration notable n’a été constatée au cours de ces dernières années. Au contraire, les choses semblent empirer avec le temps.
Le parcours du combattant d’une mère à la recherche d’un logement étudiant pour sa fille.
Mathilde, une mère élevant seule sa fille, étudiante en Master à Lyon, persiste dans sa recherche désespérée d’un logement universitaire, malgré les sacrifices consentis pour augmenter son budget de loyer à 700 euros, soit une augmentation de 200 euros.
« On devient obsessionnel, je passe mon temps à regarder s’il y a de nouvelles annonces et à vérifier mes mails pour voir si j’ai des réponses. Je ne dors plus la nuit », confie cette maman en réponse à un appel au témoignage initié par nos confrères du journal Le Monde.
« J’ai même postulé à une offre à 2 heures, en me disant qu’à cette heure-là on serait moins nombreux à répondre et que ça augmenterait mes chances, mais les appartements partent à toute vitesse, on arrive toujours trop tard », explique-t-elle après une cinquantaine de demandes sans réponse positive.