Une nouvelle pénurie de pétrole se profile d’ici la fin de l’année. La diminution de la production de brut prévue dans les pays de l’OPEP+ pour les mois d’octobre, novembre et décembre prochains se traduira par un important déficit d’approvisionnement. Ceci aura un impact significatif sur les prix à la pompe de l’essence et du gazole, surtout en Europe et en particulier en France.
Encore une hausse de quelques centimes pour le gazole !
L’addition devient de plus en plus lourde pour les ménages français, qui doivent encore faire face aux inévitables dépenses de la rentrée scolaire.
Selon une nouvelle évaluation réalisée par Fig Data en se basant sur les données officielles du ministère de la Transition énergétique, la hausse spectaculaire des prix à la pompe des carburants, constatée dès le début du mois de juillet dernier, se poursuit.
Actuellement, le prix moyen d’un litre de gazole, qui est le plus touché, s’élève à 1,9380 euro, enregistrant ainsi une augmentation de quatre centimes par rapport à son tarif de la semaine dernière. À titre de rappel, ce prix avait atteint son pic en février dernier à 1,9615 euro.
L’essence suit une tendance à peu près similaire, bien qu’à ce jour, le SP-98 se maintienne toujours à 2,0199 euros. De même, le tarif du SP-95 reste fixé à 1,9720 euro le litre, tandis que l’E10 est à 1,9537 euro.
Cependant, au cours des neuf derniers mois, les prix ont augmenté de manière significative : l’E10 a connu une hausse de 7,7 %, le SP-95 de 6,7 %, et le SP-98 de 6,4 %. En revanche, le gazole n’a augmenté que de 1,5 % sur la même période.
Pétrole : le prix du baril atteint son record annuel
Une tendance liée à l’augmentation du prix du pétrole brut sur le marché international, consécutive à l’annonce de la réduction de la production russe et saoudienne.
Le prix du baril de Brent a rapidement grimpé, atteignant un sommet annuel de 93,70 dollars à la clôture des marchés à Londres jeudi dernier.
En effet, Riyad réduira sa production quotidienne d’un million de barils à partir du mois d’octobre, tandis que Moscou la diminuera de 300 000 barils.
Le mercredi dernier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) craint une « importante pénurie de l’offre » dans les prochaines semaines malgré les efforts de compensation initiés par les États-Unis et le Brésil.
Face à la diminution de l’offre de l’OPEP+, la demande internationale n’a jamais été aussi forte. Celle-ci a augmenté de 2,2 millions de barils par jour par rapport à l’année dernière. La consommation liée à la pétrochimie, les carburants d’avion sans parler de celle de la Chine ne font que confirmer la prévision de l’AIE.