in

Pénurie alimentaire : vers une prolongation des défauts d’approvisionnement en denrées

penurie-alimentaire-vers-une-prolongation-des-defauts-dapprovisionnement-en-denrees

La pénurie alimentaire de ces derniers mois risque encore d’aller vers une prolongation. On a connu une hausse de 1,5 point pour les ruptures de stock de cette année par rapport à 2021. Le taux général de ces ruptures avoisine les 5,6% depuis quelques semaines, selon les statistiques dévoilées à LSA par NielsenIQ.

Pénurie alimentaire : On connait les denrées les plus concernées

Le constat a montré que pareillement, à un mois auparavant, la pénurie alimentaire n’épargne pas le secteur liquide. On a remarqué un taux de rupture moyen de 6,4% pour ces denrées du 10 octobre au 6 novembre dernier. Il s’agit là d’une flambée de 1,8 point par rapport à 2021. Concrètement, la pénurie touche surtout les eaux gazeuses natures et les eaux aromatisées. Ces derniers présentent un taux de manque en rayon respectivement de 9,6 point et 4,5 points.

Ces manques proviennent surtout de problèmes de partenariats entre les différentes parties. On pense particulièrement à Danone (Evian, Badoit et Volvic) qui a des différends avec certains distributeurs comme Intermarché ou Casino. Il y a aussi un manque de disponibilité pour les produits surgelés avec un taux de rupture de 6%. On note aussi le manque en produits d’épicerie (5,6%) et en produits frais (5,4%).

Aussi, le passage de la grippe aviaire a perturbé le secteur avicole depuis quelque temps. On ajoute à cela la hausse des coûts de production dans la filière. Ainsi, les œufs deviennent de plus en plus rares en octobre 2022. Ces produits ont connu un taux de rupture à plus de 8,8%. D’ailleurs, le président de l’interprofession des œufs, Yves-Marie Beaudet, a évoqué le sujet. Il a alors déclaré auprès du Figaro : « Le risque de pénurie est réel. » Aussi, ces manques de disponibilité risquent de toucher le secteur agroalimentaire.

Vers une prolongation des ruptures ?

Le spécialiste Olivier Dauvers a affirmé qu’on ne peut pas éviter cela. Il a alors déclaré auprès du Figaro : « c’est parti pour durer, car il y a une addition historique de raisons qui expliquent aujourd’hui ces ruptures. » D’ailleurs, l’inflation des coûts de production va amplifier l’indisponibilité des produits. À ce propos, le patron de Système U Dominique Schelcher a parlé à Franceinfo la semaine passée. Il a alors déclaré : « Ce qui est à craindre dans les prochains temps, c’est que quelques produits puissent disparaître ponctuellement des rayons parce qu’ils deviennent trop chers à produire. »

Ainsi, la firme a suspendu la mise en rayon de certains produits de sa marque à cet effet. Il faut savoir qu’on se trouve actuellement dans une situation alarmante suite à l’inflation. Et ce phénomène force toujours les producteurs, les industriels et les distributeurs à réduire les gammes de produits qu’ils proposent. Cela a pour but de faire des économies par rapport aux coûts de production.

Et cela va sans doute s’appliquer aux produits cosmétiques et alimentaires prochainement. D’ailleurs, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a fait une déclaration allant dans ce sens. Il en a fait part en novembre dernier en présentant sa stratégie pour 2026. Il a alors prévu une diminution de 20% des gammes dans les rayons alimentaires. Ajouté à cela, il prévoit 40% de diminution des références dans les rayons non alimentaires.