La précarité alimentaire et la pauvreté en France ne cessent d’augmenter : En 2022, révèle cette étude, 16% de la population déclare souffrir de la faim.
Pauvreté en France : 16% de la population déclare souffrir de la faim en 2022
Contrairement aux années précédentes où le pourcentage de personnes interrogées augmentait peu, rapporte lanouvellerepublique.fr, une récente étude du Credoc publiée en mai révèle qu’entre juillet et novembre 2022, « la part de Français touchés par la précarité alimentaire a connu une hausse significative, passant de 12% à 16% ».
« De plus, précisent les autrices Marianne Bléhaut, Mathilde Gressier, près de la moitié des Français, soit 45 % déclarent aujourd’hui avoir assez à manger, mais pas toujours les aliments qu’ils souhaiteraient ».
De l’autre côté de l’échelle, « 1/3 des Français déclarent manger tous les aliments qu’ils veulent contre la moitié en 2016 ».
Cette précarité alimentaire affecte principalement les jeunes, les femmes ainsi que les pauvres, détaille le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.
Les jeunes de moins de 25 ans (et les moins de 40 ans) sont particulièrement touchés, avec un taux de 24 % déclarant souffrir de précarité alimentaire.
Voici ce qui explique cette tendance…
Ce n’est pas sans rappeler le cas de cette jeune femme qui a raconté auprès de nos confrères de RMC, voler 60 % de (s)es courses. « Soit c’est ça, soit je mange mal », Confie celle qui est nouvellement installée à Paris.
Mathilde ne dispose que de 40€, soit 3€ par repas, pour se nourrir chaque semaine.
“J’ai dû intercepter un étudiant. Il avait volé juste un sandwich(…) On a un peu échangé et il m’a dit qu’il ne mangeait pas à midi”, raconte un gérant de grande surface lors d’un entretien avec nos confrères.
« 26 % des personnes ne rencontrant pas de façon régulière leur famille proche et recevant moins d’une fois par mois des amis ou des relations manquent de nourriture, contre 14 % des personnes non isolées. », Ajoutent les autrices.
La hausse importante des prix des produits alimentaires affecte les choix de dépenses des consommateurs.
Selon toujours Credoc citant Iri Vision, les ménages les plus vulnérables sont particulièrement touchés, car « les produits premiers prix ont connu une inflation plus élevée que les marques nationales ».
Face à certaines dépenses inévitables (logement, énergie, transports,…), le budget alloué aux courses demeure la seule catégorie qui peut être ajustée.