Passe Navigo à 120 euros : « un nouveau racket des usagers » selon les associations. On vous fait le point dans les prochaines lignes de cet article.
« L’État vient de sortir un rapport qui n’est rien d’autre qu’un brûlot » !
Après 12% de hausse survenue ce début 2023, l’abonnement mensuel au passe Navigo connaîtra bientôt une nouvelle flambée qui porterait l’abonnement à 120€.
Selon un récent rapport de l’administration, demandé par le ministre des Transports, il est estimé qu’Île-de-France Mobilités (IFM) nécessiterait d’un financement d’environ « 500 millions d’euros à court terme » et d’environ « 1,5 milliard d’euros » d’ici 2031 pour assurer son fonctionnement de manière durable, rapporte l’AFP.
Une situation déplorable récemment dénoncée par Jacques Baudrier, adjoint à la Ville de Paris et membre du conseil d’Île-de-France Mobilités, qui pointait du doigt le président de la République Emmanuel Macron de « préparer un passe Navigo à 120 euros ».
« L’État vient de sortir un rapport qui n’est rien d’autre qu’un brûlot. Il propose d’apporter presque aucun financement nouveau à IDFM. La conséquence immédiate d’une telle décision serait un passe Navigo en 2024 à 120 euros« , accuse l’élu communiste.
Passe Navigo à 120 euros : « un nouveau racket des usagers » selon les associations
Cette inquiétude est partagée par La vignette du respect, l’association de défense des usagers des transports en Ile-de-France.
« Cette hausse de 2023, bien supérieure à celle de l’inflation, était déjà un coup dur pour les usagers, (…), elle a contribué une nouvelle fois à réduire l’attractivité de nos transports en commun alors que le contexte lié à l’aggravation des dérèglements climatiques invite au contraire à les favoriser », pouvait-on lire dans son communiqué.
L’association exprime son opposition à cette augmentation qu’elle qualifie d’ailleurs d' »un nouveau racket des usagers des transports en commun qui sont pourtant les bons élèves de l’environnement et du climat ».
Dans sa déclaration, l’association demande à l’État de collaborer avec les associations pour diversifier le modèle de financement des transports en Île-de-France, en tenant compte des suggestions formulées par les usagers au quotidien.