Passage en force d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites : de quoi est-il question, au juste ? Que compte réellement faire le gouvernement ?
Le président de la République entend accélérer le pas sur le sujet sensible de la réforme des retraites, quitte à passer par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, examiné en fin d’année, comme l’a évoqué Olivier Véran. Passage en force d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites : de quoi est-il question, au juste ?
«Je suis opposé au passage en force» ! : François Bayrou avertit Emmanuel Macron.
Une initiative qui n’en fait pas que des heureux. François Bayrou avertit d’emblée le chef de l’État. «Je suis opposé au passage en force», fait savoir le patron du MoDem dans les colonnes du Parisien.
« Le président de la République a proposé dès sa campagne présidentielle une nouvelle méthode, celle de la concertation, de la construction de solutions en commun […]. Or le passage en force, c’est le contraire de l’esprit du CNR (dont il en est désormais à la présidence, NDLR) qui réclame d’examiner les problèmes ensemble. »
François Bayrou ne rejette pas l’emploi du 49-3, comme l’écrit le Huffington Post. “Il n’y a rien d’infamant à utiliser le 49-3. Ce qui n’est pas normal c’est utiliser le 49-3 sans la préparation nécessaire pour le texte”, déclarait celui qui a été ministre au début du précédent quinquennat.
Les scénarios possibles pour accélérer la réforme des retraites.
Dans les faits, pas mal d’options demeurent sur la table pour l’exécutif. Il peut décider de présenter un projet de loi à part, de manière assez classique, sur lequel il décidera ou non d’invoquer l’article 49-3.
Faute d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, c’est un scénario assez plausible, avance nos confrères de France Info.
Sinon, il reste le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Ce choix risque de braquer les syndicats.
La CFDT, qu’Emmanuel Macron a pu considérer comme un allié, s’est également positionnée dans le camp de l’opposition.
“S’il y a un amendement dans le PLFSS sur les retraites, la CFDT, de facto, elle sort du CNR et des discussions sur tous les sujets”, prévient pour sa part, Laurent Berger, son secrétaire général.