Suite aux avis d’Ile-de-France Mobilité (IDFM), consultés et rapportés par BFM Paris Ile-de-France, à compter du 1er janvier 2023, les prix des tickets de métro vendus à l’unité pourraient augmenter. Actuellement à 1,90 €, ils augmenteraient de 21 % pour atteindre 2,30 € au 1er janvier 2023. En outre, le prix du carnet de 10 tickets passerait de 14,90 € à 17,90 € pour la version électronique et de 16,90 € à 20,30 € pour la version papier. On aurait soumis cet avis au vote en Conseil d’administration le 7 décembre.
Une situation « explosive »
Situation « critique », « insoutenable », « explosive » : les sénateurs ont longuement débattu mercredi sur les graves difficultés financières d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) liées à la dégradation du système de transport parisien.
À ce stade du débat sur le budget 2023, se pose la question de l’augmentation de l’allocation de mobilité. Une taxe sur la masse salariale des entreprises de 11 salariés et plus. Sur laquelle le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a fait opposition.
Propositions d’augmentation de 5 % rejetées
Cette poussée, argumentée par la gauche, a divisé la majorité de droite au Sénat. Une augmentation de 5 % proposée par les sénateurs LR Philippe Tabarot et centriste Vincent Capo-Canellas a finalement été rejetée par 121 voix « pour » et 208 « contre ».
« On ne doit pas se mettre d’accord sur le dos des entreprises, qui financent à 50% la mobilité transport. Parce que personne ne veut entamer le dialogue », a protesté Philippe Dominati (LR).
Paris : un pass Navigo à 100 euros ?
Cependant, on a largement entendu l’appel d’alarme de la présidente LR d’IDFM Valérie Pécresse, à l’origine de la menace d’un pass Navigo à 100 € (contre 75,20), dans l’hémicycle du Sénat. En fait, la présidente de région a estimé les surcoûts d’exploitation des transports franciliens à 950 millions d’euros en 2023. Cela, à cause de l’explosion attendue des prix de l’électricité.
Dans le même temps, on a également souligné la détérioration d’une offre due aux erreurs des opérateurs. « On parle de la vie quotidienne de millions de personnes, au risque d’accidents et même de jacqueries », a alerté l’écologiste Daniel Breuiller. « Les normes pour les bêtes ne sont pas respectées », a appuyé Sébastien Meurant (LR).